Doctrine Malikite

Au Nom de Dieu le Clément, Miséricordieux



Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Chercher la science est une obligation pour chaque musulman ».

Il dit aussi : « les Anges étendent leurs ailes à celui qui cherche la science : par satisfaction de ce qu'il fait ».

Et il dit : «Certes, Allah, et Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu'à la fourmi dans sa tanière et jusqu'au poisson prient pour celui qui enseigne aux gens le bien ».

Qu’Allah fasse de ce Forum une aumône courante pour Sa Face généreuse.

Que nos intentions soient purement pour Allah seul.

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Fiançailles en Islam

 Islam_net
Mercredi 7 Novembre 2007

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As-Salamou 3alaykoum,

J'aimerais savoir comment se déroulent les fiançailles en Islam et quels sont les piliers fondamentales lors de cet évènement ? L'échange de bagues entre les fiancés relèvent-ils de la bid'âh ?
 ashwaq
Jeudi 8 Novembre 2007

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Al-Khitba, traduit par fiançailles, signifie uniquement 'la demande en mariage'. Le prétendant qui formule clairement son souhait est appelé khâtib.
Elles constituent une introduction et une promesse de mariage : afin que les deux futurs époux puissent se connaître (en toute pudeur et dans le respect de la Shari’a) avant qu’ils se lient par le contrat de mariage. Ils avancent ainsi sur la bonne voie avec clairvoyance.

Pour la majorité des savants: les fiançailles (qui précédent le mariage) ne sont pas obligatoires : on peut faire directement un mariage sans passer par Al-Khitba.

Attention : La femme (fiancée) est considérée comme une étrangère (ajnabiyya) pour son fiancé jusqu’à ce qu’ils soient mariés. Idem pour l’homme, il est étranger (ajnabiyy) pour cette femme jusqu’à ce qu’ils se marient.
Les fiancés ne peuvent ni vivre ensemble, ni voyager ensemble ni s’isoler (khalwa) : cela est interdit car ils ne sont pas encore mariés.

Dans notre école malikite, après les fiançailles, le fiancé peut voir le visage et les mains de sa fiancée :
Muslim rapporte, d’après Abû Hurayrah — que Dieu l’agrée — qu’un homme alla voir le Prophète — paix et bénédiction sur lui — et lui dit qu’il avait l’intention d’épouser une femme ansârite. Le Prophète — paix et bénédiction sur lui — lui demanda : 'L’as-tu regardée ?'. 'Non', répondit l’homme. 'Alors va la regarder car il y a quelque chose dans les yeux des Ansâr', sous-entendant que certains d’entre eux avait un défaut au niveau des yeux.

Il est interdit à une personne de demander en fiançailles une femme déjà fiancée : sauf si cette deuxième personne est pieuse et que la première ne l’est pas.
Muslim rapporte que le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — a dit : 'Le croyant est un frère pour les autres croyants. Il lui est donc déloyal d’acheter quelque chose qui a été achetée par son frère ou de demander en mariage une femme que son frère a déjà demandée, à moins que ce dernier ne lui en donne la permission.'

La demande d’une femme en délai de viduité (‘iddah) est interdite. Que ce délai soit à cause de la mort de l’époux ou d’un divorce.
Il est possible, durant cette période (pour celle qui est veuve ou pour celle qui est en divorce définitif[1] ), pour un homme de sous-entendre son désir de mariage (ta’rîd) par des indices ou suggestions indirectes, ceci ne doit pas se faire sous forme de proposition explicite. Dieu — Exalté soit-Il — a dit : 'Et on ne vous reprochera pas de faire, aux femmes, allusion à une proposition de mariage, ou d’en garder secrète l’intention. Dieu sait que vous allez songer à ces femmes. Mais ne leur promettez rien secrètement sauf à leur dire des paroles convenables. Et ne vous décidez au contrat de mariage qu’à l’expiration du délai prescrit.'( Sourate 2, la Vache, Al-Baqarah, verset 235)

Il n' y a pas de cérémonie particulière pour l'événement des fiançailles. Mais en générale, pendant cette cérémonie de fiançailles, les gens prient sur le Prophète et lisent la Fatiha ou d’autres versets du Coran et les deux familles se mettent d’accord sur un rendez vous pour le mariage…
Les habitudes différent d’une culture à une autre : tout ce qui n’est pas en contradiction avec la loi divine (Sharî’a) est considéré comme licite : car il s’agit là d’habitudes (‘âdâdât).
Nos savants considèrent que la cérémonie pour les fiançailles est permise, à condition qu'elle n'occasionne pas de péchés (liés notamment à la mixité, aux dépenses inutiles etc...)
Les fiançailles précèdent le contrat de mariage et sont dans de nombreux cas suivis par la présentation de la dot ou d’une partie de la dot, par des cadeaux et/ou des dons de manière à affermir les relations. Puis il est possible que le demandeur, la femme ou même les deux changent d’avis[2].

Certains musulmans ont adopté l’idée de porter une bague de fiançaille sans raison apparente et quelques-uns parmi eux pensent que l’enlever porte malheur. Ceci n’a aucun fondement en Islam.
Porter une bague de fiançailles n’est pas considéré comme illicite dans une perspective islamique puisque aucun texte ne l’a précisé. De même, ceci n’est pas considéré comme une forme d’imitation des infidèles. Nous savons qu’une telle imitation est interdite notamment lorsqu’il s’agit d’un acte qui enfreint les enseignements de l’Islam.
Si la bague est en or, seules les femmes peuvent la porter, à l’exclusion des hommes. At-Tirmidhî rapporte selon une chaîne de narration authentique que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : 'Le port de l’or est interdit pour les hommes musulmans mais il est autorisé pour les femmes.'

Voir aussi utilement :
http://www.islamophile.org/spip/article473.html
et
http://www.islamophile.org/spip/article527.html


Note :
[1]Si la femme est en délai de viduité à cause d’un divorce avec possibilité de retour, on ne peut la demander en mariage parce qu’elle est toujours sous la tutelle de son mari qui peut la reprendre s’il le désir.

[2]si c’est l’homme qui revient sur sa demande, il n’a pas le droit de reprendre ses cadeaux. Mais s’il s’agit de la femme, alors l’homme a la possibilité de reprendre tout ce qu’il a offert, qu’il soit dans son état initial, qu’il ait changé ou été détruit. Dans ce cas, il peut reprendre autre chose en échange. A l’exception des pratiques légales et des contrats avec conditions, il faut alors les respecter.
La dot est rendue à son propriètaire si le mariage n'est pas conclu.
 Islam_net
Vendredi 9 Novembre 2007

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Baraq'Allah ou fik.

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