Doctrine Malikite

Au Nom de Dieu le Clément, Miséricordieux



Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Chercher la science est une obligation pour chaque musulman ».

Il dit aussi : « les Anges étendent leurs ailes à celui qui cherche la science : par satisfaction de ce qu'il fait ».

Et il dit : «Certes, Allah, et Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu'à la fourmi dans sa tanière et jusqu'au poisson prient pour celui qui enseigne aux gens le bien ».

Qu’Allah fasse de ce Forum une aumône courante pour Sa Face généreuse.

Que nos intentions soient purement pour Allah seul.

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Sagesses des maîtres

 Ashwaq
Samedi 8 Décembre 2007

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Dieu Exalté dit dans le saint Coran: 'Il accorde la sagesse à ce qu'il veut . Et quiconque reçoit la sagesse reçoit (en réalité) beaucoup de bien. Mais, seuls ceux qui sont doués de raison réfléchissent.' La vache (269)

Le Shaykh ash-Shâdilî a dit : ' L’oeil du coeur est comme l’oeil : la moindre poussière qui tombe dedans l’empêche de voir, même si elle ne le rend pas aveugle. Il y a un péril dans ce qui brouille la vue et rend les pensées troubles. Les désirer enlève tout le bien, et agir en fonction d’elles retire à la personne une partie de son islam et lui fait arriver à l’opposé. Quand cela atteint un point où on attaque la communauté, où on devient continuellement injuste afin de préserver son rang et sa position et où l’amour de ce monde l’emporte sur l’amour de l’Autre Monde, l’islam quitte complètement la personne. Ne sois pas leurré par ce que tu vois autour de toi : il n’y a de véritable esprit que dans un Islam consistant à aimer Dieu et Ses serviteurs. '

Le Shaykh Sidi Hamza Al-qâdirî Al-Butshîshî dit:

A propos de l’Amour :

— « La Mahabba(l'Amour) est le diadème des œuvres. »

— Je tiens à l’amour plus qu’à toute autre chose. Prions pour que Dieu ne nous le retire pas.

— L’amour entre les disciples et entre les foqaras et le maître est infini, il grandit sans cesse. On voudrait ne jamais se séparer. Cet amour est dû au secret spirituel (sirr) et existe car nous ne sommes réunis que pour Dieu. Cet amour fait tomber toutes les différences culturelles.

— C’est l’amour qui met les coeurs à l’oeuvre, en mouvement, qui fait agir.

— L’amour est la monture des esprits, c’est à travers lui que l’on connaît toute chose.

— Quand l’amour habite le coeur, plus rien ne paraît difficile et on tire profit de tout ce qui nous arrive. Ceci provient du fait que, grâce à l’amour, le voile qui nous sépare de la Réalité devient de plus en plus ténu, on éprouve alors une joie profonde du fait de cette proximité et on est envahi par la perception de la beauté.

— C’est l’amour qui provoque une blessure, un cri. Ne crie que celui dont le maître est ivre.

— Lorsque Dieu aime son serviteur, il recouvre ses qualités de Ses Qualités. C’est comme si un roi nous invitait chez lui et que nous n’ayons pas de vêtements suffisamment propres et convenables pour nous rendre digne de sa demeure, le roi nous revêt alors de ses vêtements et nous introduit chez lui.

— Aimez toutes les créatures, quelles que soient leur religion, leur race ou leurs opinions ! Chacun est à la place où Dieu l’a mis et il ne nous appartient pas d'en juger.


La Shari'a
— L'application de la Shari'a (loi divine) est contraignante et difficile, mais le dhikr la rend aisée. Le dhâkir ne ressent plus la contrainte de la shari'a.

— Le respect des prescriptions de la Loi Divine (shari’a) joue le même rôle que la cire du bouchon qui empêche le liquide de se répandre hors de la bouteille. Un récipient peut être rempli d’eau, mais si le fond est éventré tout le liquide va s’en échapper : on aura beau essayer de le remplir à nouveau, rien ne pourra se conserver. Cette image illustre la situation du disciple qui n’applique plus la Loi Divine.


l'Attachement aux œuvres – al-Hujb
. Il ne faut pas donner d'importance aux œuvres que l'on accomplit, il faut en revanche prêter attention à Celui à Qui on les offre.


l'Orientation – al-Tawwuju
• Pour recevoir les jets de lumière projetés par le maître, le cœur du faqir doit être bien orienté vers la source de la lumière et bien propre pour la recevoir.


Le Dhikr (l'invocation)
— Deux choses sont nécessaires et complémentaires dans la pratique : l'invocation et l'orientation. Lorsqu'on possède un miroir sale et rouillé et qu'on désire qu'il reflète parfaitement le soleil, il faudra effectuer deux sortes d'opérations :
. polir le miroir et ce polissage s'effectue au moyen du dhikr,
. l'orienter vers le 'soleil' pour qu’il puisse s'y refléter parfaitement....

— Le dhikr pratiqué régulièrement fait disparaître progressivement les désirs et les pensées impures. De la même manière, si des chasseurs se rendent chaque matin dans la forêt et tirent des coups de fusil, alors tous les animaux apeurés s’enfuient en entendant les coups de feu, puis reviennent un peu plus tard dans la journée. Mais comme les chasseurs reviennent tous les jours, les animaux finissent par changer d’endroit.

— La clé de la réponse est dans le dhikr. Grâce à lui, vous aurez l'intuition de ce qu'il convient de faire pour chaque situation. L'important est d'être là, de s'enraciner, de durer dans la voie.

— Les deux portes royales pour accéder à Dieu sont l'invocation (dhikr) et la générosité.


La Connaissance

— La vraie connaissance ne s’obtient qu’avec humilité. La démarche pour s’acheminer vers elle est semblable à celle d’une personne qui veut boire l’eau d’un ruisseau : elle devra se baisser pour boire. L’eau est toujours située dans le lieu le plus bas, il nous faut être comme l’eau.

— Chaque étape du voyage est alors plus belle et plus merveilleuse que la précédente.

— Nous sommes tous issus d’une même lumière. Il n’y a pas de distinction ...

— Nous percevons l’extérieur des choses, mais l’intérieur nous est caché et occulté. Le corps se trouve dans ce monde, mais l’intériorité se situe dans une autre dimension, un autre royaume. L’accès à cette intériorité, c’est toute la voie.

—Ne cherchez pas la vérité, cherchez d'abord à vous purifier.

— Il faut se méfier de la seule compréhension mentale. Il existe un mental sensible et un mental lumineux. Le mental sensible a une limite. Pour la dépasser, il faut travailler sur soi et fréquenter les hommes de Dieu. Dieu seul peut transformer le mental sensible en mental lumineux, un mental illuminé par la lumière du cœur.

— Le monde est comme une ombre éphémère. Ainsi, lorsque le soleil se lève sur un objet, alors apparaît une ombre pendant un moment, puis cette ombre se dissipe. C'est la même chose pour ce monde par rapport à la Réalité.

— Les connaissants de Dieu n'ont pas d'ombre, en vérité. Seuls les hommes encore inconscients les perçoivent comme des êtres doués d'ombre. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre ce que l'on rapportait du Prophète Muhammad : le fait qu’il ne faisait jamais d'ombre.

— Celui qui est arrivé à percevoir l'Unité ne voit plus qu'Elle. Il se rend compte que toutes les formes habituelles, les formes humaines elles-mêmes, ne sont qu'illusion.


L’humilité
— Celui qui s’abaisse, Dieu l’élève.

— Certains d’entre vous ont du mal à se mettre au service des autres, mais s’ils font l’effort de le faire tout de même, ils pourront peu à peu se libérer des liens qui attachent leur âme.

— Quand on vit une relation de fraternité, je ne parle pas ici de fraternité au sens commun, mais de cette fraternité qui est investie d’amour, les coeurs sont en phase, les esprits sont en affinité : il circule un tel vin d’amour ! C’est cela la royauté de Dieu !

— Il n'existe que la Lumière. L’ego (nafs) a une enveloppe extérieure qui empêche cette Lumière de pénétrer. L'homme ordinaire ne voit que cette obscurité. Mais lorsque cette enveloppe a éclaté, la lumière qui se trouve dans le coeur se mélange avec la Lumière de Dieu et on ne voit plus que cette Lumière divine : 'Où que vous vous tourniez , là est la face de Dieu !'.

La science utile

— La reconnaissance et la gratitude entraînent la grâce.

— Rien n'est en dehors de Dieu. Il enveloppe toute chose. On contemple cela après la réalisation. Cette réalisation est quelque chose de donné. Dans ce domaine, les sciences extérieures ne servent à rien. Un savant a l'habitude de tout mesurer, de tout évaluer, de tout peser. Celui qui se situe au-delà de cette approche ne se pose plus ces problèmes.

— Celui qui essaie de trouver un chemin grâce aux écrits d’Ibn Arabi ou des autres maîtres soufis du passé ne fait que suivre leurs ' djellabas'. Il restera à la surface des choses. Les méthodes varient en fonction des conditions de l’époque dans laquelle nous vivons. Seul un maître vivant détient les clés de la progression initiatique.

— A un certain degré, le besoin de Dieu devient comparable au besoin d’assistance qu’éprouve une personne en train de se noyer et appelant désespérément au secours. Ce besoin détruit tout désir autre que Dieu.

— Celui qui comprend la valeur du Shaykh sait que sa relation avec lui n’a pas besoin de paroles. ' Tu me vois et je te vois ' et cela est lement suffisant.

— L’enseignement oral n’est pas nécessaire. Seule importe la transformation des coeurs. Sidi Boumedienne (maître de Sidi Hamza) ne parlait d’ailleurs que très rarement.

— Le jour où Dieu veut faire bénéficier son serviteur de Ses Grâces, Il fait pénétrer dans son coeur un souffle d’amour. Ainsi, le serviteur, bien qu’il soit impliqué dans les affaires de ce bas monde, sent en permanence le goût de Son Seigneur. Les Prophètes, eux aussi, travaillaient comme nous, mais leur travail ne dominait pas leur coeur qui restait fermement attaché à Dieu.


— La compréhension ne s’acquiert pas dans les livres.
Il serait trop facile de se baisser et de ramasser tous les livres traitants du soufisme pour l’acquérir. La vraie science vous viendra de l’intérieur, de votre cœur. Seul le cœur comprend. Il comprend que rien n’est en dehors de Dieu.


La pureté
— Le défaut et la laideur ne sont pas dans les choses et les êtres, mais dans l’impureté de notre regard sur elles. Plus l’âme est apaisée, parfaite et pure, plus elle sera disposée à voir dans tout être une manifestation de la Lumière Divine : tout est beau, seul le coeur non poli du disciple rend les choses laides.

— La Lumière Divine tourne autour du coeur du disciple. Pour qu’un avion atterrisse, il faut que la piste d’atterrissage soit entièrement dégagée. De la même façon, si notre coeur est rempli de désirs ou de passions, la Lumière ne trouvera pas de lieu où se poser.

— La sagesse est dans le coeur : celui qui veut avoir de l'eau dans son puits doit creuser ; plus il creuse, plus l'eau est abondante ; s'il arrête de creuser, l'eau ne dépasse jamais le niveau initial. Celui qui creuse ce puits ne doit pas dire ou croire que l'eau a atteint le niveau maximal, il doit continuer de creuser, car ce puits n'a pas de limite.

— Chacun doit veiller sur son coeur. Toute suggestion devra être rejetée. Il faut rejeter ce qui est malsain en soi et tenter de s'ouvrir à toutes les Grâces Divines, à ce qui est positif et favorise le cheminement et la progression. Mais comment rejeter les suggestions négatives ? Lorsqu'on les sent arriver, il faut dire à son ego qu'il a tort et que c'est lui qui a tous les défauts et non les autres : ' C'est moi qui suis en tort. Si je vois le défaut dans l'autre, c'est parce qu'il est en moi, sinon je ne l'aurais pas vu ! '.

L’état spirituel
— L’état spirituel est la manifestation de l’attirance du disciple, y compris son corps, vers l’Esprit. Le coeur réagit ainsi parce qu’il n’est pas habitué à la Lumière Divine et cela se répercute sur tout l’être, y compris le corps.

— Vous avez des états spirituels différents. L’eau est une, mais les fleurs sont multiples.


la Réalité Divine

— L’ouverture (fath) est le dévoilement soudain de la Réalité Divine et donc la fin de l’illusion. C’est comme une boule de neige que l’on jette dans l’océan, la boule de neige symbolisant ici l’ego et l’océan la Réalité Divine. La boule de neige n’est rien d’autre que de l’eau gelée, et une fois jetée dans l’océan, elle redevient liquide, petite goutte dans l’océan. L’ego n’a qu’une existence éphémère et illusoire si on le considère en lui-même, coupé de son origine. De même, pour la boule de neige, si on se fie à son état présent, à sa consistance du moment, elle semble bien différente de l’eau, elle paraît être d’une nature originale, autre que celle de l’océan, mais en réalité, elle n’est qu’un peu d’eau, quelques gouttes semblables à toutes les autres gouttes de l’océan. Il n’y a qu’une eau et différents états de cette même eau.

— Il n’y a pas d’autre réalité que la Réalité Divine (la ilaha illa Allah).


L’ego
— Chacun s’attache aux qualités qui lui sont propres : le savant se croît supérieur à tout le monde par son savoir, l’homme riche tire sa gloire de sa richesse et ils demeurent ainsi avec leur maladie. Seule l’éducation spirituelle peut les aider à s’en libérer.

— L’ego (nafs) refuse souvent ce qu’on l ui impose et commence alors à émettre des suggestions pour aller plus loin dans ce qui peut le satisfaire. La voie a l’effet contraire : quand quelque chose nous attire vers ce qui est mondain, la voie nous empêche de répondre à cet appel. Au sein de la voie, il faut éviter de se bloquer sur tel ou tel point de fixation et il vaut mieux laisser les événements aller d’eux mêmes par la volonté de Dieu en restant fermement ancré dans ses pratiques.


L’intention

— Celui qui n'a pas une intention pure (niyya) n'évoluera pas, même s'il reste toute sa vie en compagnie du Prophète.


L’entraide

— Chaque disciple est un antidote pour un autre disciple. Chacun est fort sur un point où l’autre est faible et peut ainsi l’aider à surmonter des difficultés.


Le jugement

— Il ne faut pas laisser entrer des suggestions négatives dans son coeur, sinon il deviendra comme une écurie pleine de saletés. Essayez de garder votre intérieur propre et pur, le Dhikr permettra de faire sortir ce qui subsiste d’impur.


La voie du milieu

— Il est important de travailler dans le monde car la Loi Divine exige que l’on subvienne aux besoins de sa famille. Il est aussi important de s’occuper de sa famille, de son époux(se), de ses enfants et, bien entendu, il faut également se concentrer sur le travail de la voie. Vous devez donc concilier ces trois domaines qui sont les repères de votre vie et, peu à peu, grâce à la pratique du dhikr, vous aurez l’intuition de ce qu’il convient de faire pour chaque situation.

— Occupez vous de vos parents, même s’ils ont des conceptions complètement opposées aux vôtres. Subvenez à leurs besoins si c’est nécessaire. Une des hontes du monde moderne est de mettre ses parents dans un foyer et de s’en débarrasser de la sorte.

— Quand on lit la biographie du Prophète, on est frappé par la similitude entre les liens qui l’unissaient à sa communauté et ce que l’on peut vivre aujourd’hui dans la voie. En réalité, ce n’est qu’un seul et même enseignement qui se prolonge.

Voir le site:
www.saveurs-soufies.com

 ben abdallah
Dimanche 9 Décembre 2007

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essalamou alaikom
jaimerai au debut vous remercier de leffort que vous fournissiez et le plus que vous appportiez en matiere de spirituellité qui est un domaine vaste et riche. finalement je souhaite rai vous contacter pour ce fai je vous donne mon email ' aymenbenabdallah@hotmail.fr ' wa essalam
 Ashwaq
Lundi 10 Décembre 2007

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Merci cher frère, on vous contactera Inchâ Allah.
 Mehdi
Mardi 11 Décembre 2007

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Assalamoualeikoum,

je viens de regarder comme toiut les jours votre site en arrivant au bureau, et c'est toujours un grand plaisir. Cela me fais reflechir grandement sur moi même et sur la conception du monde qui m'entoure.
Malgre que je sois le seul musulman de mon entouirage, je remercie Allah de bien qu'il m'a accorder.
Alahdoullilah wa choukroullilah.

Insh'Alla, allah ta'ala me guidera le momment venu vers des gens pieux et un sheikh bidnilah.

VSMF