Doctrine Malikite

Au Nom de Dieu le Clément, Miséricordieux



Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Chercher la science est une obligation pour chaque musulman ».

Il dit aussi : « les Anges étendent leurs ailes à celui qui cherche la science : par satisfaction de ce qu'il fait ».

Et il dit : «Certes, Allah, et Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu'à la fourmi dans sa tanière et jusqu'au poisson prient pour celui qui enseigne aux gens le bien ».

Qu’Allah fasse de ce Forum une aumône courante pour Sa Face généreuse.

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prière en groupe entre femmes chez les malikites

 amanallah
Mercredi 2 Janvier 2008

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assalamou 'aleykoum,

Est-il exact que dans le fiqh malikite les femmes ne font pas de prières en commun entres elles pour les prières obligatoires s'il n'y a pas d'imam homme et que dans ce cas elles prient séparément ?
 Ashwaq
Jeudi 3 Janvier 2008

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C'est exact.
 shiriko
Vendredi 4 Janvier 2008

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Salam alikoum

Pourriez-vous nous poster un hadith ou une explications afin de mieux comprendre ?
Aussi, pouvez-vous nous dire si cet avis est unanime ches les Malikites et quel est l'avis des 3 autres écoles (très briévement) ?
 Ashwaq
Vendredi 4 Janvier 2008

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Chez les 3 autres écoles la femme peut être Imâm des femmes comme elles uniquement.

La grande majorité(al-jumhûr) des savants sont d'accord pour dire qu'elle ne peut pas faire Imâm pour les hommes.

Seul Abû Thawr et At-tabarî l'autorisent à faire l'Imâm pour les hommes et les femmes.
Ceux qui ont autorisé cela se basent sur le hadîth:rapporté par Abû dâwûd: 'le prophète (paix et salut sur lui) visitait Umm Waraqa chez elle, il lui a mis un Muazzin qui fait l'appel à la prière et lui a ordonné de diriger la prière des gens de sa maison à elle'. Rapporté par Abû Dâwud: 1/396: kitâb as-salât: bâb Imâmat an-nisâ: hadîth:592)

Référence: Bidâyat al-mujtahi d'Ibn Rushd Tome I, page 206: shurût al-imâma.
 shiriko
Dimanche 6 Janvier 2008

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J'ai lu un hadith où la mère des croyant Aicha (r) dirigeait la prière en groupe pour les femmes. Elles étaient donc imam des femmes.

1/ Ce hadith est-il sahih ?
2/ Si oui, n'a-t-il pas été retenu par les malikites ?
 Ashwaq
Dimanche 6 Janvier 2008

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Effectivement ce hadîth existe et a été authentifié par An-nawawî:

Ibn Ayman parmi les malikites est l'un des rares malikites parmi les anciens à autoriser la femme à diriger la prière des femmes.
Al-Hâfiz Al-ghumârî et Al-kattânî al-atharî:parmi les malikites contemporains ont autorisé la femme à diriger les autres femmes: en se basant sur le Hadîth qu'on a cité à propos de Umm Waraqa et sur les deux Hadîth suivants:
Rita Al-hanafiyya rapporte que Aïsha a dirigé la prière des femmes en se metttant au milieu d'elles. (Al-Bayhaqî 3/131) et An-nawawî (al-majmû')(4/95) et il a dit que ce Hadîth est authentique.
Hujayra rapporte que Umm Salama a dirigé la prière des femmes pour salât al-'asr:en se metttant au milieu d'elles.(Al-Bayhaqî 3/131) et An-nawawî (al-majmû')(4/95) et il a dit que ce Hadîth est authentique.

Al-ghumârî a même ajouté que cela est préférable pour que la femme profite du mérite de la prière en groupe.[1]

Les malikites pour leur version connue et majoritaire (qui consiste à ne pas accepter l'imâma de la femme dans tous les cas) se basent sur quelques Hadîth qui ne sont pas anthentiques chez tous les savants et interpréte differement quelques autres Hadîth Sahîh(comme celui où le Prophète demande qu'on laisse les femmes derriere ou celui où le Prophète dit : n'obtiendront pas le succés ceux qui mettent à la tête de leurs affaires une femme), ils se basent aussi sur la pratique des compagnons et des suivants et des pratiques médinoises: car en effet bien que les compagnons femmes étaient les plus pieuses femmes de l'humanité et bien qu'elles avaient appris le Coran par coeur et le Fiqh: elles n'ont pas fait Imâm (en générale et dans la majorité des cas).
Le cas d'Aïsha, d'Umm Waraqa, ou de Umm Salama est peut être une spécificité pour elles ...

Notes:
[1]- « Al 'Urf Annâshir fî adillati wa sharhi matni Ibn 'âshir » : auteur : Al-Mukhtâr Ibn Al-?arabi Moumin A-Shangîtî : édition : dâr ibn hazm : (en arabe): page 247.
et « Fiqh Ahmed Ibn A-sseddîq Al ghumârî (étude comparative) » auteur : Abî Muhammad Al-hasan Ibn Ali Al-kattânî Al-atharî, édition, Muhammad ?Ali Bîdûn, Dâr Al-kutub al-'ilmiyya : Beyrouth Liban.: page 147.
 amanallah
Dimanche 6 Janvier 2008

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Lorsque je dis aux soeurs que je ne prie pas en groupe avec elles parce que je suis le rite malikite qui dit que les femmes prient séparement elles prennent celà mal alors qu'après elles vont me demander comment on fait les ablutions ou la prière selon ce madhab.Beaucoup de soeurs ont du mal à accepter cet avis ici en France (Pourquoi ?) alors quau bled c'est bien connu
 Ashwaq
Dimanche 6 Janvier 2008

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Le respect est la règle d'or en Islam: elles doivent respecter votre école comme vous devez respecter leur école.
En plus on a donné ci dessus l'exemple de malikites qui ont autorisé cela.
 amanallah
Dimanche 6 Janvier 2008

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Donc si dans le madhab malikite on a deux avis différent comment choisir ?Puisqu'ici vous dite que la majorité disent que la femme ne fait pas l'imam pour les autres femmes mais quelques savant malikites l'autorisent. Comment choisir ? La majorité ou plutôt par rapport à ce qui se fait en France ? Merci pour votre réponse
 Ashwaq
Dimanche 6 Janvier 2008

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Là l'avis connu et reconnu chez nous c'est que la femme ne fait pas Imâm que cela soit pour les femmes ou non dans le Nafl comme pour les prières obligatoires.

Le rôle de ce site n'est pas de donner des Fatwas: car c'est une lourde responsabilité.

Si vous craignez de compromettre la bonne relation avec ces femmes qui apparement ne respectent pas votre rite:
vous éméttez l'intention de prier toute seule tout en étant avec elles: en respectant tous les piliers et règles de la prière en seule (et en la suivant dans l'image(forme) seulement)... (Voir Al-Fiqh 'alâ al-madhâhib al-arba'a d'Al-jazîrî tome I page 395: où il cite le cas de la personne qui rentre à la mosquée et qui trouve l'Imâm officiel et les fidéles dérriére lui qui vont commencer à prier 'Asr (en faisant l'iqâma de cette prière) alors que lui n'avait pas fait Zuhr: Dans ce cas il fait l'intention de prier seule et de prier zuhr tout en suivant l'Imâm dans la forme et en veillant à respecter toutes les régles et piliers de la prière accomplie seule).
Mais le mieux est de prier seule chez vous dans ce cas...

Voir absolument la Fatwa du CSO (conseil supérieur des Oulama) (rite malikite):
http://www.portail-religion.com/FR/dossier/islam/femme-musulmane/femme-imam.php
 Ashwaq
Dimanche 6 Janvier 2008

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Extrait de la Fatwa du CSO:

Le rite malékite s'est orienté vers ce qui est généralement admis, à savoir que la femme n'est pas habilitée à diriger la prière tel que l'enseignent les propos des imams du rite, toutes époques confondues.

L'on peut, à cet égard, citer Cheikh Abou Mohamed Abdellah Ibn Abou Zeid Al Kairaouani qui dit : «la femme ne doit pas diriger la prière -qu'elle soit obligatoire ou surérogatoire- des hommes ou des femmes», Al Hafed Ibn Abdelbar : «la femme n'est pas habilitée à diriger la prière», l'imam Al Maziri : «l'imamat de la femme est nul chez nous, quiconque prie derrière elle est tenu de refaire sa prière, même si le temps qui lui est imparti est dépassé», cheikh Khalil : «une prière dirigée par une femme est nulle» ou encore ses propos dans l'ouvrage de la voie la plus proche au rite malékite : «L'Islam et la condition de l'imamat qui doit être dirigée par une personne de sexe masculin. De ce fait, la prière est nulle derrière une femme» .

En considérant que la prière ne peut être dirigée par une femme, les adeptes du rite malékite ne font que se référer à la conduite des gens d'Al Madina. Si la femme était autorisée à diriger la prière des femmes, cela aurait conduit inéluctablement à leur isolement, et n'auraient, de ce fait, plus besoin d'être associées aux hommes dans les mosquées où la possibilité leur est donnée de suivre la prédication et de participer aux œuvres pies.

...Que la femme ne dirige pas la prière n'enlève rien à sa valeur, ni à sa place. Il y va plutôt d'une décision fondée sur d'autres obligations, dont certaines ont été susmentionnées.


 shiriko
Lundi 7 Janvier 2008

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Barrakallahou fik pour cette explication bien détaillée.

VSMF