Doctrine Malikite

Au Nom de Dieu le Clément, Miséricordieux



Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Chercher la science est une obligation pour chaque musulman ».

Il dit aussi : « les Anges étendent leurs ailes à celui qui cherche la science : par satisfaction de ce qu'il fait ».

Et il dit : «Certes, Allah, et Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu'à la fourmi dans sa tanière et jusqu'au poisson prient pour celui qui enseigne aux gens le bien ».

Qu’Allah fasse de ce Forum une aumône courante pour Sa Face généreuse.

Que nos intentions soient purement pour Allah seul.

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qu'est ce que Ar-ribâ.

 Mehdi
Mercredi 25 Juillet 2007

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Assalamaleikoum

Pouvez vous expliquer ce qu'est Ar-ribâ exactement. Souvent on le traduit pas interêt ou usure, mais n'est ce pas plus subtil que cela surtout dans le systeme financier Européen non islamique et avec l'inflation?

Je veux dire par la cas que si un ami dans le besoin m'emprunte 1000euros aujourd'hui mais ne me rembourse que dans 10 ans, doit il me rendfre 1000euros dans le sens strict du chiffre, ou bien etant donné l'inflation pendant 10 ans, ne dois il pas me rendre plus afin que cela compense l'inflation?

C'est une question complexe car il me semble que si on ne tiens pas compte de l'inflation, le rembouresement ne seras pas equitable est alors illicite, non?

J'attends vos eclaircissement, et j'espere avoir été sufisament explicite.
 ashwaq
Mercredi 25 Juillet 2007

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La réponse est : si vous donnez 1000 euro à quelqu'un, il doit vous rendre mille euro et pas un centime de plus (sinon cela s'appelle ribâ an-nasîa qui est Haram et grand pêcher), sauf si vous décidez ensemble que ce n'est pas un crédit mais un commerce: avec vous qui avez donné l'argent et lui qui le fait travailler (avec son effort): dans ce cas les risques et les bénéfices seront distribués équitablement...

L'Islam est une religion de justice.
Le comportement commercial du musulman avec autrui doit être équitable et transparent.
Le ribâ avec tous ses catégories est Harâm et est un grand pêcher car c'est une injustice:
on distingue:
le ribâ dans les échanges (vente/achat): ribâ al-buyû'
le ribâ dans les crédits : ribâ al-qurûd

certains savants optent pour une classification beuacoup plus vaste et distinguent:
ribâ al-fadl(echange de produits semblables sans retard mais avec des quantités différentes)
et ribâ an-nasîa(c'est à dire vous donnez un crédit à quelqu'un, il vous rembourse plus tard la somme + un surplus): c'est à dire que le délai accordé pour le paiement du crédit est facturé: ceci est Haram en Islam

En Islam: l'argent est gagné par l'effort et non par la triche ou le délai (d'un crédit) ou le jeu ou la lésion ou la tromperie...

Voici un bon petit traité sur le sujet:
http://www.iqrashop.com/product_info.php?products_id=1633

Voici aussi un article intéressant sur le principe de fonctionnement des banques islamiques:
http://www.fsa.ulaval.ca/personnel/vernag/PUB/Islam.html

Aucune banque islamique ne charge des intérêts sur des emprunts ou n'en paie sur des dépôts. Mais certaines opérations commerciales de fiducie permettent aux partenaires de contourner cette difficulté. Ainsi, et selon certains auteurs (minoritaires), l'application de l'intérêt ne serait autorisée que pour les opérations financières avec 'Dar Al Harb', mais pas avec 'Dar Al Islam'. (Katouzian Homayoun, 1981)

Quelle alternative à l'intérêt ?

La murâbaha : alternative au prêt à intérêt destiné à la consommation. Dans le cas classique où l'organisme de crédit accorde un prêt à intérêt à son client pour que celui-ci achète une voiture, le client prend possession de la somme prêtée et la dépense pour acheter ce dont il a besoin. Puis il rembourse au fur et à mesure la somme qu'il a empruntée plus les intérêts. Si la voiture coûte 10 000 € et que le client a pu bénéficier d'un prêt de ce montant, il remboursera par exemple 15 000 € sur cinq ans.
Dans le cas de la murâbaha, le client adresse une demande à l'organisme de crédit concernant la voiture qu'il désire acheter. Si l'organisme accepte sa demande, il considère celle-ci comme étant une promesse d'achat de la part de son client, il achète la voiture en son nom propre puis la revend au client avec un bénéfice, le tout étant payable par échéances. On pourrait dire : 'Le résultat est le même : ici aussi, pour une voiture que l'organisme achètera au prix de 10 000 €, le client la paiera 15 000 € sur cinq ans.' Mais en fait non, il y a des différences. 1) Dans le cas de la murâbaha, si la marchandise livrée ne correspond pas aux caractéristiques énoncées, alors ce sera l'organisme de crédit qui fera les démarches pour que le fournisseur reprenne son bien. 2) De même, si la marchandise connaît des problèmes d'acheminement, ce sera cet organisme qui se chargera de relancer le fournisseur ou le transporteur. 3) Et si cet organisme a déjà pris possession de cette marchandise et que celle-ci a été détruite par un incendie avant qu'elle le remette à son client, la destruction se fera aux dépens de l'organisme. 4) Enfin, en cas de retard dans le paiement du prix convenu par son client, cet organisme ne pourra pas majorer ses échéances d'indemnités. Quatres points qui font la différence entre le recours à la murâbaha et le recours au prêt à intérêt ; quatre points qui découlent tous de la même différence de forme juridique entre les deux transactions : dans la murâbaha, c'est l'organisme de crédit qui achète la marchandise en son nom, et toutes les règles concernant l'acheteur s'appliquent à lui. Aussi, entre le moment où l'organisme a acheté puis a réceptionné la marchandise et le moment où le client en prend possession après l'avoir achetée, l'organisme est entièrement responsable de cette marchandise.

La mudhâraba : alternative au prêt à intérêt destiné à l'investissement. Cette solution aussi permet à l'épargnant, détenteur de capitaux, d'investir, et à celui qui veut travailler de bénéficier de capitaux. Mais, contrairement au prêt à intérêt, ici celui qui apporte le capital partage les profits et les risques avec celui qui va travailler ; par exemple : '60% des bénéfices iront au bailleur de fonds, 40% iront au propriétaire de l'entreprise'.
Le risque de perte s'applique aussi bien à la force productive du capital qu'à la force productive de l'effort intellectuel et physique de celui qui travaille.

VSMF