Il ne faut jamais mépriser sa religion ni se moquer d'un principe de l'Islam ni nier un pilier de l'Islam même en rigolant.

Celui qui nie un pilier de l'Islam en toute connaissance et en toute conscience bascule dans le Kufr ( il se doit de revenir et se repentir).

Le vrai musulman sincére est toujours fier et respectueux vis à vis de sa religion.

Un exemple: celui qui ne fait pas la prière par paresse ou insousiance; n'est pas considéré chez les malikites, les hanafites et les chafiites comme Kâfir mais comme un musulman qui a désobéis et qui a commis un grand péché. Seul une partie des hanbalites le considérent comme Kâfir!
Par contre celui qui ne fait pas la prière en la niant (juhûdan wa Inkâran) et en se moquant de son obligation: celui là est considéré comme Kâfir à l'unanimité.

Votre question si je l'ai bien compris peut être divisée en deux parties:

Celui qui va déclarer au gens qu'il est mécréant et le confirme. Là c'est évident.

Celui qui a dit qu'il était mécréant sous le coup de la colère ou l'ivresse ou sous la contrainte ou sans le vouloir.

1. C'est Dieu seul qui connaît nos intentions et ce que cache chaque coeur.
2. On juge les gens selon les apparences et en même temps on se doit d'avoir la meilleur interprétation (jugement) de ce qu'on entend.

Ce sont là des règles simples pour ne pas rentrer dans les détails et sachez que l'important c'est de ne pas juger les gens et de ne pas chercher à les piéger ou les accuser et chercher toujours des excuses aux frères et la meilleur interprétation de ce que vous entendez, et même essayer de ne pas entendre ce qui ne vous regarde pas...

Les vrais juges (qudât) dans l'histoire de l'Islam interpelaient la personne qui prononce le kufr et lui posaient les bonnes questions, pour s'assurer devant les témoins de son état mental et de ce qu'il voulait dire, et lui demandent de revenir sur ses paroles si tel était le cas...

Exemple historique:
Le grand saint Al-hallâj et sa mise à mort...Entre la haine, le complot politique et la réalité de ses paroles...
La vérité est que cette personne sous le coup de l'ivresse spirituelle a prononcé des mots qui laissaient croire à son Kufr...

Il avait dit par exemple: votre idole est sous mes pieds! et moi c'est Allah!
(il voulait dire par là l'argent et les attaches de ce monde qui vous possédent, sont pour moi écrasé sous mes pieds. Et moi mon seul Dieu et ma seule attache c'est Dieu)

Notez bien : L'apostasie annule tous les bons actes effectués avant. Ceci selon le verset coranique entre autre : « Et ceux, parmi vous, qui adjureront leur religion (apostasie) et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie immédiate et la vie future. Voilà les gens du Feu : ils y demeureront éternellement. » (sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 217) .Et selon le verset :« Si tu donnes des associés à Dieu, ton oeuvre sera certes vaine » (sourate 39 intitulée les Groupes, Az-Zumar, verset 65).
Quand l'apostat se repent et revient à l'Islam : il refera son pèlerinage qu'il avait effectué auparavant.
من حج واعتمر ، ثم ارتد ، ثم هداه الله - تعالى - واستنقذه من النار فأسلم فليس عليه أن يعيد الحج ولا العمرة - وهو قول الشافعي ، وأحد قولي الليث .
وقال أبو حنيفة ، ومالك ، وأبو سليمان : يعيد الحج والعمرة ، واحتجوا بقول الله - تعالى - : لئن أشركت ليحبطن عملك ولتكونن من الخاسرين

Voir aussi à propos de l'apostasie et ses implications selon les quatre écoles : http://www.islamophile.org/spip/article575.html
Extrait:
Quant aux obligations dont l’apostat ne s’est pas acquitté lors de son apostasie, voici ce que dit Al-Qurtubî dans son Tafsîr (section 7, page 403) : « Si l’apostat se reconvertit à l’Islam et qu’il a manqué des prières, qu’il a commis des crimes et qu’il a dilapidé des biens, alors certains ont dit à son sujet qu’il est considéré au même titre que le mécréant d’origine : s’il se convertit à l’Islam, il n’est pas jugé pour ce qu’il aura commis auparavant: selon le verset: « Dis à ceux qui ne croient pas que, s’ils cessent, On leur pardonnera ce qui s’est passé. » (sourate 8 intitulée le Butin, Al-Anfâl, verset 38)... Abû Hanîfah pense, en revanche, que ce qui est dû à Dieu est pardonné, mais que ce qui est dû aux hommes doit être restitué. Ibn Al-`Arabî dit : « Cet avis est celui de nos savants. Car Dieu - Exalté soit-Il -, dans Sa Grandeur, abandonne Ses droits envers l’être humain alors que l’être humain, dans sa pauvreté, a impérieusement besoin de tous ses droits. Ne voit-on pas que les droits dûs à Dieu ne sont pas demandés à l’enfant, alors que ce dernier a besoin des droits qu’il possède chez les êtres humains ? » Par ailleurs, on a dit que le verset suivant : « Dis à ceux qui ne croient pas que, s’ils cessent, On leur pardonnera ce qui s’est passé. » est générale et concerne tous les droits dûs à Dieu. »

Wa 'laykum As-salâm wa Rahmatou Allah:

Tout d’abord on ne doit pas plaisanter avec cela.
Il faut suivre l’exemple du Prophète (paix et salut sur lui) qui plaisantait mais ne disant que la vérité (haqq).

Ce qui est sûr et certain est que la personne qui nie sérieusement et en toute connaissance et conscience un pilier de l’Islam, celui là est un Kâfir (mais le juge doit lui parler pour le faire revenir à Dieu).

L'Imam érudit le Sieur Ahmed Mashhûr Al-Haddâd dit : « Il y a unanimité sur l'interdiction de jeter l'anathème (kufr) sur un musulman, sauf s'il renie l'existence du Créateur Omnipotent - Gloire à Lui-, ou s'il commet un acte d'associationnisme (shirk) explicite n'admettant aucune interprétation, ou s'il renie le statut du Prophète ou une chose nécessairement connue de la religion, ou encore s'il renie une chose faisant l'objet d'une transmission abondante (tawâtur) ou d'une unanimité nécessairement établie dans la religion ».
On compte parmi les choses nécessairement connues de la religion, le monothéisme, la foi en les Prophètes, croire que le Message divin fut scellé par Muhammad - paix et bénédictions sur lui -, la foi en la résurrection, le jugement et la rétribution le Jour Dernier, et la foi en l'Enfer et au Paradis. Quiconque renie ce qui est nécessairement connu dans la religion est jugé mécréant. Il n'est point possible pour un musulman d'invoquer l'ignorance concernant ces questions, sauf s'il s'agit d'un converti récent. Ce dernier est excusé jusqu'à qu'il en soit instruit ; il n'aura point d'excuse après cela.

En outre, l'excommunication ne doit être prononcée que par celui qui, par la lumière de la Législation, connaît les tenants et aboutissants de la mécréance et les limites séparant la mécréance de la foi selon la Législation impeccable.
Par conséquent, il n'est nullement permis de se précipiter dans ce domaine, ni de jeter l'anathème pour la moindre illusion ou conjecture, sans vérification, ni certitude et sans science solide. Autrement, ce sera un déluge qui emportera tout sur son chemin, et il ne restera que peu de musulmans sur terre. De même, il est inadmissible de jeter l'anathème en invoquant la perpétration des péchés sans considération pour la foi et pour la reconnaissance de la profession de foi. En effet, Anas - qu'Allah l'agrée - a rapporté que le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - a dit : « Trois choses font partie intégrante de la foi : Ne pas nuire à celui qui dit 'Il n'y a de divinité qu'Allah', nous ne jetterons pas l'anathème sur lui à cause d'un péché et ne l'excommunierons pas pour un acte ... »

Pour votre deuxième question : je ne vois pas du tout pourquoi la personne musulmane va poser à son frère musulman la question : 'est tu musulman' : Car pour moi c’est déplacé et c’est comme s'il l’accuse !

Il ne nous appartient pas à nous de juger les gens. Et le conseil (an-nasîha) a ses convenances et son éthique.

Si vous êtes en présence de personnes qui vont mépriser la religion, il faudra les quitter et les abandonner jusqu’à ce qu’il change de sujets…Dieu dit dans le Coran à ce propos : Sourate 6 (al-an‘âm) :
68. Quand tu vois ceux qui pataugent dans des discussions à propos de Nos versets, éloigne-toi d'eux jusqu'à ce qu'ils entament une autre discussion. Et si le Diable te fait oublier, alors, dès que tu te rappelles, ne reste pas avec les injustes.
69. Il n'incombe nullement à ceux qui sont pieux de rendre compte pour ces gens là. Mais c'est à titre de rappel. Peut-être craindront-ils [Dieu].
70. Laisse ceux qui prennent leur religion pour jeu et amusement, et qui sont séduits par la vie sur terre. Et rappelle par ceci (le Coran) pour qu'une âme ne s'expose pas à sa perte selon ce qu'elle aura acquis, elle n'aura en dehors de Dieu, ni allié ni intercesseur. Et quelle que soit la compensation qu'elle offrirait, elle ne sera pas acceptée d'elle. Ceux-là se sont abandonnés à leur perdition à cause de ce qu'ils ont acquis. Leur breuvage sera l'eau bouillante et ils auront un châtiment douloureux, pour avoir mécru.

Les commentateurs de ces versets disent que le musulman doit abandonner et quitter les assemblées où il y a ces moqueries sur les choses de sa religion… Pour bien montrer qu’il n’est pas avec eux…


Voir le lien suivant pour tout le détail sur le Takfîr (Notre Forum du Dogme) :

http://www.doctrine-malikite.fr/index.php action=forum&subaction=message&id_chambre=3401&id_sujet=38849

Voir le lien:
http://www.islamophile.org/spip/article575.html

et le lien arabe:
http://216.176.51.23/ver2/Fatwa/ShowFatwa.php?Option=FatwaId&lang=A&Id=76190

Il faut obligatoirement le repentir et les deux Shahâda.
Pour le Ghusl: il y a des savants qui l'obligent et il y a d'autres qui le préférent seulement.
En effet, les hanbalites par exemple considérent que le Ghusl est obligatoire suite à la conversion ou pour celui qui revient de l'apostasie: en considérant que la mécréance est une souillure morale ET physique.
Pour les malikites dans une de leur version ils ne l'obligent pas: sauf s'il y a une cause physique (janâba,menstrues....)

Pas d'apostasie à cause de cela!
Mais sachez qu'un bon musulman doit respecter toutes les créatures, toutes les religions et ne se moquer de personne : comme indiqué dans d'autres posts.

Le prophète (paix et salut sur lui) dit :' Où que tu sois crains Dieu, fais suivre une mauvaise action d'une bonne: elle l'effacera et use d'un bon comportement envers les gens': 'les gens: an-nâs' veut dire ici tous les humains.

NB: si quelqu'un insulte (ou se moque de) la religion d'un autre: c'est qu'il l'incite et l'encourage à insulter sa religion!
Une des règles principales en Islam c'est le respect de l'autre et de ses conviction. L'échange avec l'autre obéit à une éthique et des convenances (voir le chapitre du dialogue interreligieux sur ce site)

Salam alikoum

Je connais des femmes musulmanes qui nient l'obligation de porter le hijab. Elles disent que ce n'est pas clair dans le Coran... mais elles respectent et pratiquent les 5 piliers (elles prient, jeûnent...)

Un frère m'a dit qu'il ne croyait pas aux djinns.

Je connais beaucoup de musulmans qui ne prient pas mais qui reconnaissent que la prière est obligatoire (en fait ils la repoussent toujours à plus tard).

Quel est le statut de ces 3 personnes ? Sont-elles sorties de l'islam sans le savoir ?

Barrakallahou fik