Doctrine Malikite


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Ibn 'âshir: "L'essentiel de la religion musulmane: Tawhîd, Fiqh et spiritualité, 2éme édition"


(Al-murshid Al-mu'în 'alâ Ad-Darûrî Min 'Ulûm ed-Dîn d'Ibn 'âshir)

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d'Ibn Abî Zayd Al-qirâwânî

Biographie:

L'Imam Mâlik - Sa vie et son époque, ses opinions et son fiqh d'Abou Zahra aux éditions Al-qalam


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Tawassul


Les preuves du Coran et de la Sunna authentique sur le Tawassul
Que disent les quatres écoles sunnites reconnues sur le Tawassul
Réponse détaillée à Al-albânî
Vidéo en arabe du Shaykh Al-'alawi al Maliki



Les preuves du Coran et de la Sunna authentique sur le Tawassul



Le tawassul selon la tradition islamique[1]

Il est utile d’apporter les arguments du Coran, de la Sunna et de la vie des compagnons pour une pratique qui suscite beaucoup de polémique et qui faisait pourtant partie de la pratique des premiers musulmans pieux et vertueux : il s’agit du tawassul (les supplications de Dieu à travers l’évocation de la faveur du Messager et des saints: tout en ayant la certitude que c'est Allah seul qui donne et prive bien sûr) :

Les savants de la « salafiyya Fiqhiyya » rapportent , plus de dix sept preuves découlant du Coran et de la Sunna authentique à propos des mérites de la supplication de Dieu par la faveur du Messager ou des saints vivants ou morts.

Le Messager de Dieu Muhammad (paix et bénédiction soient sur lui et sa descendance) est le maître des premiers et des derniers et Allah, qu'Il soit glorifié et vénéré, nous ordonne de le magnifier et de le respecter. Allah, qu'Il soit exalté, dit dans le Coran :
"Nous t'avons envoyé en tant que témoin, annonciateur de la bonne nouvelle et avertisseur pour que vous croyiez en Allah et en Son Messager, que vous l'honoriez, et reconnaissiez sa dignité...." [2]


L'invocation de Dieu en mettant en avant la grande station du Prophète (At-Tawassul) et la recherche de bénédictions par lui (At-Tabarruk), ainsi que les supplications de Dieu par la faveur de tous les Prophètes, les saints et les pieux vertueux, est un bien et une bénédiction. C'est un moyen de se rapprocher de l'agrément d’ Allah, qu'Il soit glorifié et magnifié, et d'accroître par cela les récompenses ; cela n'est ni harâm, ni une adoration d'idoles, ni de l'association à Allah comme le prétendent ceux qui rejettent le tawassul, les privés de sa bénédiction, ceux-là même qui ont un cœur dur.
Dieu exalté dit dans le Coran : « O les croyants ! Craignez Allah, cherchez le moyen de vous rapprocher de Lui … »[3]
Il dit aussi : « Si, lorsqu’ils ont fait du tort à leurs propres personnes ils venaient à toi en implorant le pardon d’Allah et si le Messager demandait le pardon pour eux, ils trouveraient, certes, Allah, très accueillant au repentir, Miséricordieux. »[4]
Et Il dit : « Et lorsqu’il leur vint de Dieu un Livre (le Coran) confirmant ce qu’il y avait avec eux (la Torah), cependant qu’ils imploraient auparavant de Dieu la victoire sur les Négateurs (Mécréants) (par la faveur du dernier Messager), et lorsque leur vint ce dont ils connaissaient les caractéristiques, ils le renièrent.. »[5] : les juifs étaient souvent en guerre contre les tribus arabes d’origine yéménite (Aws et Khazraj) avant l’Islam. Les juifs imploraient Dieu par la faveur du dernier messager (qu’ils trouvaient décrit dans la Torah) pour avoir la victoire ... Mais quand ce prophète fit effectivement envoyé, ils l’ont renié car il n’était pas juif ! Dieu a réprouvé dans ce verset leur mécréance et non pas leur tawassul.

Plusieurs paroles du prophète et pratiques des compagnons démontrent la licéité de demander une faveur à Allah par le moyen du prophète ou des saints…
Il est rapporté à propos de Salâtu al hâja:
Le compagnon ‘Uthman Ibn Hunayf rapporte : "J'étais témoin chez le Messager d’Allah, lorsqu'un aveugle est venu se plaindre à lui de la perte de sa vue. Le Messager lui a dit : "Si tu veux, tu persévères (tu sois patient) et si tu veux, j'invoquerai en ta faveur." Alors l'aveugle dit : "O messager d’Allah, ma cécité est difficile et je n'ai personne pour me guider."
Le prophète lui demanda alors de bien faire les ablutions, ensuite de faire deux Rak‘ates et de prier à la fin avec cette invocation : « O mon Dieu ! Je te prie et m’oriente vers toi par ton prophète, le prophète de la miséricorde. O Muhammad ! Je m’oriente par toi à Allah pour qu’il exauce mon vœu. Mon Dieu fait qu’il intercède en ma faveur ». Ibn Hunayf dit alors : « Par Allah, nous n'étions pas encore séparés et nous n'avons pas attendu longtemps avant que l'homme revienne auprès de nous et il avait retrouvé la vue comme s'il n'avait jamais subi un mal auparavant. »[6]
Par ce hadith sahih(vrai) nous savons que le Messager (paix et bénédiction soient sur lui et sa descendance) enseigna à cet aveugle comment s'adresser à Allah par son intermédiaire. Et si le tawassul était harâm ou était de l'association comme le prétend ceux qui sont privés des bénédictions du tawassul, le Messager d’Allah n'aurait pas enseigné cela à cet aveugle.

‘Umar Ibn Al-khatâb a rapporté que le prophète (paix et bénédiction soient sur lui et sa descendance) a dit : « Quand Adam (le père de l’humanité) (que la paix soit sur lui) commit l'erreur et pécha, il dit : " O Allah, je m'adresse à Toi par le droit accordé à Muhammad par sa grâce, alors accorde-moi Ton pardon."
Allah, qu'Il soit exalté, lui dit (cela pour rendre manifeste la connaissance d’Adam) :"O Adam comment connais-tu Muhammad alors que je ne l'ai pas encore créé ? " Adam dit : "lorsque Tu me créas, j'ai relevé ma tête et j'ai vu, inscrit sur Ton trône : « Il n'y a pas de divinité à part Allah, Muhammad est le Messager d’Allah », alors j'ai su que Tu n'as accompagné Ton nom que par celui de la créature la plus aimée par Toi. Allah révéla à Adam alors que Muhammad était le dernier des prophètes de sa descendance et que sans lui Il ne l’aurait pas créé. »[7]

قول الإمام مالكٍ للخليفة المنصور لما حج فزار قبر النبي صلى الله عليه وسلم وسأل مالكًا قائلاً: "يا أبا عبد الله أستقبل القبلة وأدعو أم أستقبل رسول الله صلى الله عليه وسلم؟ قال: ولم تصرف وجهك عنه وهو وسيلتك ووسيلة أبيك ءادم عليه السلام إلى الله تعالى؟ بل استقبله واستشفع به فيشفعه الله" ذكره القاضي عياض في كتاب الشفا.
Il est rapporté dans le Shifâ du Qâdî ‘Iyâd de Ceuta :
Le Calife Al-Mansour le ‘Abbasite a interrogé l’Imâm Mâlik au pèlerinage :lors de la visite de la tombe du Prophète : est ce que je me dirige vers la Qibla pour supplier Dieu ou je me dirige vers le Prophète ?
L’Imâm Mâlik répondit alors : « pourquoi ne te dirige-tu pas avec ton visage vers lui(le prophète) alors qu’il est ton intermédiaire et l’intermédiaire de ton père Adam (que la paix soit sur lui) ! Dirige toi donc vers lui et demande son intercession et Dieu le fera intercéder »

Les compagnons pratiquaient le tawassul par le Prophète et recherchaient les traces de ses bénédictions de son vivant et après sa mort, les musulmans après eux et jusqu'à maintenant ne cessent de faire cela.
Il a été rapporté de source sûre que pendant la période de Ar-ramdah, où il y a eu un manque de pluie et que l'épreuve devint dure pour les musulmans (ils subirent la sécheresse et la famine pendant une période à l’époque du Calife bien guidé ‘Umar Ibn l-Khattâb), le grand compagnon Bilâl Ibnu l-Hârith Al-Muzanî se dirigea en direction de la tombe du Prophète pour bénéficier des bénédictions et il a dit : "O Messager d’Allah demande la pluie pour ta communauté parce qu'elle est en train de périr." Plus tard, cet homme a vu le Prophète en songe, qui lui dit : "Transmet mon salâm à ‘Umar et informe-le que vous allez recevoir la pluie." Ce compagnon alla voir notre maître ‘Umar et l'informa de ce que lui avait dit le Messager, ‘Umar pleura alors de désir et d'attendrissement pour le Prophète. Ni ‘Umar, ni un autre compagnon désapprouva ce qu'avait fait Bilâl Ibnu l-Hârith : se diriger vers la tombe du Prophète pour faire le tawassul et demander l'aide par le Prophète. [8]

At-tabarânî dans le Kabîr ainsi qu’Ibn Hibbân et Al-Hâkim rapportent le hadîth suivant qui est selon eux authentique et fiable : d’après Anas Ibn Mâlik :
« Quand Fâtima Bint Asad (que Dieu l’agrée) est morte : -elle est celle qui a élevé le prophète (paix et salut sur lui) et c’est la mère de ‘Ali Ibn Abî Tâlib (que Dieu l’agrée)-le Prophète s’est assis prés de sa tête et a dit : «Que Dieu soit miséricordieux envers toi ô ma mère après ma mère »…Il fit des éloges à son propos et lui mit sa Burda comme Kafan (linceul)… Quand les gens ont commencé à creuser sa tombe, le prophète a creusé lui-même et pris avec ses mains un morceau de terre de cette tombe. Quand on a fini de creuser il s’est mis couché dans cette tombe et a dit : « O Allah qui revivifie et qui donne la mort et qui est le Vivant qui ne meurt pas : pardonne à ma mère Fâtima Bint Asad et élargit sa rentrée par le droit accordé à Ton Prophète et aux Prophètes qui sont venus avant moi car Tu es le plus Miséricordieux des miséricordieux. »


Quand au tawassul par les saints et leur grandeur chez Dieu :

Un jour, alors que les musulmans étaient en période de grande sécheresse, la Calife ‘Umar Ibn L-Khattâb demanda à Dieu de faire tomber la pluie par la faveur d’Al ‘Abbas (oncle du prophète) et Dieu les abreuva d’une pluie abondante[9]….

L’Imâm pieux Shâfi‘î (fondateur de la doctrine Shafi‘ite « Shâfi‘isme ») dit:
« Je fais le Tabarruk par l’imâm Abû Hanîfa et je viens à sa tombe chaque jour en visiteur.
Quand j’ai un besoin(une demande), j’accomplis deux Rak’at (pour Dieu) et je viens visiter sa tombe pour demander à Allah ce que je veux en présence de sa tombe. Je ne suis pas encore loin alors que Dieu m’a exaucé. »

ورُويَ عن الشافعي أنه كان يقول: "إني لأتبرك بأبي حنيفة وأجيء إلى قبره في كل يوم ـ يعني زائرا ـ فإذا عرضت لي حاجة صليت ركعتين وجئت إلى قبره وسألت الله تعالى الحاجة عنده فما تبعد عني حتى تقضى".


إن أحد حفاظ الحديث واسمه الحافظ سراج الدين بن الملقن هذا توفي بعد ابن تيمية بنحو ستين سنةً وهو من الفقهاء الشافعيين ذكر عن نفسه في كتابه طبقات الأولياء وهو كتاب يذكر فيه تراجم أولياء من السلف والخلف فقال: "ذهبت إلى قبر معروفٍ الكرخي وقفت ودعوت الله عدة مراتٍ، فالأمر الذي كان يصعب علي ينقضي لما أدعو الله هناك عند قبره"، هذا معروف الكرخي من الأولياء البارزين المشهورين في بغداد، معروف عند العامة والخاصة، يقصدون قبره للتبرك.


ذكرَ الحافظ الخطيب البغدادي في تاريخ بغداد عن بعض أكابر السلف ممن كان في زمن الإمام أحمد بن حنبل واسمه إبراهيم الحربي أبو إسحق وكان حافظا فقيها مجتهدا يشبه بأحمد بن حنبل، وكان الإمام أحمد يرسل ابنه ليتعلم عنده الحديث أنه قالَ: "قبر معروف الترياق المجرب"، والترياق هو دواء مركب من أجزاء وهو معروف عند الأطباء القدامى من كثرةِ منافِعِهِ، وهو عندهم أنواع، شبه الحربي قبر معروف بالترياق في كثرةِ الانتفاع فكأنَّ الحربي قال: أيها الناس اقصدوا قبر معروف تبركا به من كثرة منافعه.

Al-Khatîb Al-baghdâdî rapporte dans Târîkh Bagdad, qu’un des grands salafs qui ont vécu à l’époque de l’Imâm Ahmad Ibn hanbal et chez qui ce dernier envoyait son propre fils apprendre le hadîth chez lui : il s’agit du grand savant et juriste Ibrâhim Al-harbî Abû Ishâq : il disait : la tombe de Ma’arûf Al-Karkhî est un remède efficace par expérience.


L'invocation par l'intercession des saints qu’ils soient vivants ou morts est totalement licite comme on a démontré: en réalité on s’approche de Dieu et on est exaucé (entre autre aussi) par ce tawassul : grâce à leurs actes et par leurs stations chez Allah si on les aime et on les respecte : « l’homme suit la religion de son ami intime.. » ou encore : « l’homme est avec celui qu’il aime… » comme a dit le prophète (paix et bénédiction soient sur lui). Notre demande est ainsi formulée pour Dieu seul, par les bonnes oeuvres de ces saints.
Plusieurs Hadîths encouragent le tawassul à Allah par les actes des plus pieux... Citons à titre d’exemple : Abû Saïd Al-khudarî rapporte que le prophète sur lui la paix a dit : « Celui qui sort de chez lui pour aller à la prière et dit : « O Allah, je t’implore par la grâce de ceux qui te prient et par ma marche (vers la mosquée), car je ne suis sorti ni par ostentation ni pour l’honneur, je suis sorti par crainte de Ta colère, recherchant ton agrément. Je Te demande de me préserver de l’Enfer et de me pardonner mes pêchers, car nul ne pardonne les pêchers si ce n’était Toi. ». Dieu vient à lui et soixante dix milles anges demandent le pardon pou lui. »[10]

Al-Bukkârî cite dans son Sahîh le hadîth du Prophète (paix et salut sur lui) à propos de l’histoire des trois hommes de la grotte qui furent bloqués dans une grotte par une grande pierre et décidèrent de prier Dieu par leurs actes pieux. Ils furent ainsi exaucés[11].

Le Sheykh Al-Mukhtâr Fâl Al-'alawi Ash-shanghîtî dit en réponse à ceux qui limitent le Tawassul au Tawassul par les vivants :
"On ne peut pas prétendre que le Tawassul fait par Omar (que Dieu l'agrée) par Al-'Abbâs pour demander la pluie (Hadîth cité dans Sahîh Al-Bukhârî): montre que cela exige que la personne soit vivante: ceci est faux. Car en effet d'autres Hadîths authentiques comme nous avons démontré prouvent que les compagnons ont fait le Tawassul par le prophète (paix et salut sur lui) après sa mort: comme 'Uthmân Ibn hanîf et Bilâl Ibn Al-hârith...
La doctrine des Ahl-sunna wa al-jamâ' à l'exception des disciples de Muhammad Ibn Abdel Wahhâb: est que le Tawassul est correcte et licite par le Prophète pendant sa vie et après sa mort ainsi qu'avec les autres Prophètes et saints vivants et morts comme démontré: car nous les gens de la sunna et du groupe on ne croit pas qu'une personne même le prophète lui même puisse donner ou priver ou influer par lui même sur quoi que ce soit et que c'est Allah seul sans associé qui donne et prive et influe. Donc pas de différence entre le Tawassul par des morts ou des vivants puisque le Tawassul concerne la mise en avant de station (jâhi) et des bons actes de ces gens là...
Quand à ceux qui font la différence entre les vivants et les morts: ils croient -malheureusement pour eux- que ces vivants peuvent influer…Et nous on dit: "C'est Allah qui a créé toute chose" et "Allah vous a créé vous et ce que vous faites"; et donc ceux qui autorisent le Tawassul par les vivants et l'interdisent par les morts, ce sont ceux là qui ont dans leur coeur du Shirk (association): car ils croient que autre que Allah peut influer..Le tawassul, le tashaffu' et al-istighâta ont tous le même sens, et dans les coeurs des croyants cela veut dire le Tabarruk et la demande à Allah seul bi jâhi (par la cause, les bons actes et la station) de ces biens aimés de Dieu; celui qui influe, donne, prive et crée étant Allah seul, ces gens là sont une cause (sabab), comme toutes les autres causes normales connues, et dans son livre Shawâhid al-haqq fî al-istighâtha bi sayyid al-khalq le grand savant An-nabahânî page 161 rapporte:
parmi les preuves de la licéite du tawassul par le prophète après sa mort: ce que rapporte Ad-dâramî dans son sahîh d'après Abî Al-jawzâ:
les habitants de Médine ont été touché par une grande sécheresse et ils se sont plaints à Aïsha (que Dieu l'agrée) et elle leur dit :"Allez voir la tombe du Prophète et faites lui une Kuwwa jusqu'au ciel et ils ont eu une pluie abondante " le savant Al-murâghî dit en commentant ce Hadîth:
"faire une ouverture (al-kuwwa) est restée une sunna des gens de Médine dans les sécheresses.." Le savant As-samhoudî ajoute:
"ils font une ouverture en bas de la chambre illuminée...Ils ouvrent la porte face au Prophète (paix et salut sur lui), se réunissent pour faire le Tawassul et Al-istishfâ' par Prophète à Dieu pour lever l'épreuve..."
Référence : Risâlat Al Bayân page 109 et 110.


Notes:
[1] A propos de ce sujet on conseille une référence très utile : il s’agit d’un petit traité du grand savant et Imâm Abdellah Ibn As-seddîq Al-ghumârî : « Ithâf Al-adhkiyâ fî jawâz At-tawwassul bi al-anbiyâ wa al-awliyâ ». Voir aussi : « Shawâhid Al-haqq fî al-istighâthati bi sayyidi Al-khalq » du savant Yousouf An-nabahânî.
Voir aussi une bonne référence arabe éléctronique:
http://www.sunna.info/Tawassul.htm

[2] Al Fath, versets: 8 et 9.

[3] Al-Mâidah (Sourate 5), verset 35.

[4] An-Nisâ (les femmes, Sourate 4), verset 64.

[5] Sourate 2, verset 89.

[6] Hadîth authentique rapporté par At-Tabarânî dans son Mu'jam al-Kabir. Al-Tabarâni considère cette parole attribuée à un Compagnon comme rigoureusement authentique (sahîh).

[7] Rapporté par Al-hâkim dans le « Mustadrak » (2/615) et Ibn ‘Asâkir : (2/147).

[8]Dans le hadîth sahîh cité dans al-Bukhârî, il est rapporté : « Chaque fois que quelqu’un prie sur moi, Dieu me rend (me restitue) mon esprit pour que je lui rende son salut. »
Les anges transmettent au Prophète - paix et bénédictions sur lui - nos prières sur lui, en vertu du hadîth : « Dieu possède des anges parcourant la terre et qui me transmettent les salutations de ma communauté. » Hadîth authentique : rapporté par An-nesâî et Ibn-hibbân, il est rapporté aussi que les actions de la communauté sont exposées au Prophète (paix et salut sur lui) , ensuite, il prie Dieu pour les croyants et demande le pardon de Dieu pour eux.
Le prophète dit : « Ma vie est un bien pour vous, vous citez les Hadîths et les Hadîths sont cités pour vous ; et ma mort est un bien pour vous : vos actes sont exposés à moi et si je vois du bien, je loue Dieu pour cela, et je vois du mal, je demande pardon à Dieu pour vous. » Majmua al zuwaid d’Ibn Hajar Al-haytami 9.24.
Rapporté aussi par Al-bazzâr et les transmetteurs de ce Hadîth sont fiables (ce sont les gens du sahîh).

Ar-râfi‘î dans son « Sharh » rapporte que le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « je suis honoré par Dieu, et il ne me laissera pas dans ma tombe trois jours après ma mort » : cela rejoint le verset coranique qui informe que les martyrs sont vivants chez Dieu, les prophètes sont aussi vivants chez Dieu après leur mort. Il s’agit là de la vie de l’esprit. Allah a interdit à la terre de se nourrir des corps des prophètes et des saints : c’est pour cela qu’ils restent intactes après leur mort : cela a été remarqué plusieurs fois lors de travaux de transfert de cimetières : des saints enterrés depuis plusieurs siècles sont découverts intactes comme s’ils venaient d’être enterré et Allah fait ce qu’Il veut…Le Prophète ( sallallâhu`alayhi wa sallam ) a dit « Les vendredi, faites beaucoup de prières sur moi! , elles me parviendront » lorsqu'on lui a demander si elles lui parviendront après sa mort, il a dit « La terre ne décomposent pas les corps des prophètes. Lorsqu'un croyant priera sur moi, un ange m'en informera en disant « un tel fils d'un tel t'as saluer » [ Ibn Maja].
فالأموات يعلمون ما يحدث للأحياء، يؤكد هذا أن الرسول بعد أن انتهى من غزوة بدر قام بحفر خندق وألقى فيه المشركين، ثم أخذ يناديهم ويقول: "يا أبا جهل، يا عتبة، يا فلان يا فلان لقد وجدنا ما وعدنا ربنا حقًا، فهل وجدتم ما وعد ربكم حقًا؟ فقال له سيدنا عمر: أتكلم أجسادًا لا تسمع ولا تبصر؟ فقال: يا عمر، والله يا عمر إنهم لأسمعُ منكم"
وبالنسبة لاطلاع النبي على أعمالنا فإن الرسول يقول: "تعرض عليّ أعمالكم فإن رأيتها خيرًا حمدت الله عز وجل، وإن رأيتها غير ذلك استغفرت الله لكم"، ولا تعارض بين هذه الرواية وبين ما تقوله الملائكة لرسول الله يوم القيامة حينما ينادي: أمتي يا رب أمتي، فتقول الملائكة: إنك لا تدري ماذا أحدثوا بعدك؛ وذلك لأن أعمال الأمة تعرض على رسول الله جملة، أما يوم القيامة فيعرض كل إنسان على رسول الله بحاله؛ وبالتالي فلا تعارض بين الروايتين


[9] Rapporté dans le Sahîh al-Bukhârî : Hadîth 551 (p 107) le livre de la prière pour obtenir la pluie dans « le sommaire du sahih al-bukhârî » Tome I, par L’Imam Zein Ed-Dine Ahmed ibn Abdul-Latif A-Zoubaidi.

[10] Hadîth cité par As-Suyûtî dans Al-Jâmî‘ Al-Kabîr.

[11] Rapporté dans le Sahîh al-Bukhârî : Hadîth 1057 (p 407) le livre du salariat (37) dans « le sommaire du sahih al-bukhârî » Tome I, par L’Imam Zein Ed-Dine Ahmed ibn Abdul-Latif A-Zoubaidi.



Que disent les 4 écoles sunnites sur le Tawassul :


IMAM AHMAD IBN HANBAL (ra) :

L'Imam Ahmad Ibn Hanbal (r) a recommandé aux croyants dans les livres de fiqh de faire le Tawassul par le Prophète (paix et salut sur lui) dans chaque Du'a avec cette formulation :
"O Allah, je me tourne vers Toi avec Ton Prophète, Le Prophète de la Miséricorde ( ). O Muhammad ! Je me tourne avec Toi vers mon Seigneur pour la satisfaction de mes besoins."
[RÉFÉRENCES : Rapporté par Abu Bakr al-Marwazi dans son "Mansak", cette narration est trouvée dans les livres du Madhhab Hanbali dans la section sur l'adab dans les du'as - Cf. Ibn Muflih's Furu` (1:595=2:204); al-Mardawi's Insaf (2:456); Ibn `Aqil's Tadhkira; al-Buhuti, Kashshaf al-Qina` (2:68 ); Shams al-Din ibn Mulih, al-Furu` (2:159), al-Hajjaqi, al-Iqna` (1:208 ).]

Ala' a-Din al-Mardawi dit dans son ouvrage al-Insaf fi ma`rifat al-rajih min al-khilaf `ala madhhab al-Imam al-mubajjal Ahmad ibn Hanbal (3:456) :
"La position correcte du Madhhab Hanbali est qu'il est permis dans un du'a (demande) d'invoquer Allah (Swt) par l'Intermédiaire d'une personne pieuse, cela est même fortement conseillé (mustahabb). L'Imam Ahmad (r) a dit à Abu Bakr al-Marwazi: yatawassalu bi al-nabi fi du`a'ih — "laisse utiliser Le Prophète (paix et salut sur lui) comme wasîla(cause, intercesseur) dans les du'as (supplication)"
Exemple de formule de Tawassul : "O Allah je te demande ceci par la faveur, la station, ou les bons actes d’Untel (saint) .."

IMAM MALIK (ra) :
L'Imam Malik (r) a été questionné au sujet de la visite à la tombe du Prophète par le Khalife Abû Ja`far al-Mansur. Ce dernier lui a demandé :
" Dois je me tourner face à la Qibla en tournant le dos à la tombe du Messager d'Allah (paix et salut sur lui) lorsque je fais mes du'as (supplications)?"
L'Imam Malik (r) lui a répondu :
"Comment peux-tu détourner ton regard de lui alors qu'il est ta wasîla(cause) et celui de ton père Adam (paix sur lui) pour obtenir le pardon d'Allah (swt) le jour de la résurrection ? Non, tu dois lui faire face et demander son Intercession (istashfi` bihi) pour qu'Allah (swt) t'accorde Son Pardon comme Il (SWT) le mentionne dans le verset coranique: "Si, lorsqu'ils ont fait du tort à leurs propres personnes ils venaient à toi en implorant le pardon de Dieu et si le Messager demandait le pardon pour eux, ils trouveraient, certes, Dieu, Très Accueillant au repentir, Miséricordieux".(4:64)."
[RÉFÉRENCES : al-Qadi `Iyad dans al-Shifa (2:92-93) avec une chaine authentique (sahih), et aussi cité par Samhudi in Khulasat al-Wafa, Subki in Shifa' al-siqam, Qastallani in al-Mawahib al-laduniyya, Ibn Jama`a in Hidayat al-salik, et Haytami in al-Jawhar al-munazzam et Tuhfat al-zuwwar. Voir aussi Ibn `Abd al-Hadi in al-Sarim al-munki p. 244. Ibn Jama`a dit dans Hidayat al-salik (3:1381): "Cela est rapporté des deux Hafiz Ibn Bashkuwal et al-Qadi `Iyad dans son Shifa' après lui"]

IMAM SHAFI'I (ra) :
Imam Ibn Hajar al-Haythami dit dans son ouvrage al-Khayrat al-hisân fî manâqib al-imam Abî Hanîfa al-Nu`man, chapitre 35:
"L'Imam Shafi'i (r) quand il était à Bagdad visitait la tombe de l'Imam Abu Hanifa (r), lui donnait le salam puis il demandait à Allah (SWT) d'exaucer ses du'as par la wasîla(faveur) (bi jâhi) de L'Imam Abû Hanîfa (ra)"
Bien sûr les Salafites-Wahhabites mettent en cause les sources de cette information comme à leur habitude comme ils s'opposent de façon agressive à tous ceux qui divergent avec eux et avec leurs idées et n'hésitent pas à les traiter de tous les noms et qualificatifs, même s'ils s'agit de nobles savants.....

Haythami dit également en plusieurs endroit dans ses ouvrages al-Sawa`iq al-muhriqa li ahl ad-dalal wa al-zandaqa (cf. p. 180) et al-Khayrat al-hisan (p. 69): "Imam Shafi`i faisait le tawassul par la wasîla de la Famille du Prophète (paix et salut sur lui ) (Ahl al-Bayt) quand il disait :
"Al an-nabi dharî`ati wa hum ilayhi wasîlatî arjû bihim ûtâ ghadan bi yadi al-yamîni sahîfatî "(La famille du Prophète est mon moyen et mon intercesseur envers lui. A travers eux j'espère recevoir mon livre dans la main droite le jour du Jugement.)
[ RÉFÉRENCES : al-Haytami, al-Khayrat al-hisan (Le Caire: al-Halabi, n.d.) p. 63. Il est aussi relaté que l'Imam Ahmad faisait le tawassul par l'Imam Shafi`i au point que son fils`Abd Allah en exprima de l'étonnement, l'Imam Ahmad (r) lui expliqua : "al-Shafi`i est comme le soleil pour les gens et comme la santé pour le corps " Quand l'Imam Shafi`i entendit que les gens d'al-Maghrib faisait le tawassul à Allah par la wasîla de l'Imam Malik, il n'objecta pas.]

Al-Khatîb rapporte dans Târîkh Baghdad que le qadi al-Husayn ibn `Ali al-Saymari (qui est sadûq : véridique) leur a rapporté, que l'Imam `Umar ibn Ibrahim [ibn Ahmad] al-Muqri (qui est digne de foi) lui a dit, que le Shaykh Makram ibn Ahmad (qui est digne de foi) leur a dit, que `Umar ibn Ishaq ibn Ibrahim leur a dit, que le Shaykh `Ali ibn Maymun (qui est digne de foi) leur a dit :
« J'ai entendu al-Shafi`i dire : "Je jure que je recherche la bénédiction d'Abu Hanifa (inni la’atabarraku bi-Abi Hanifa) et vais à sa tombe tous les jours," » c'est-à-dire pour lui rendre visite. « Chaque fois que j'ai un certain besoin je prie deux rak`as puis je vais à sa tombe et demande à Allah exalté soit-il de satisfaire mon besoin alors que je suis à sa tombe, et peu de temps passe avant que mon besoin ne soit satisfait. »
Rapporté par al-Khatib dans Tarikh Baghdad (volume 1 page 123). L'Imam al-Haytami le cite dans le trente-cinquième chapitre de son livre sur l'Imam Abu Hanifa intitulé al-Khayrat al-Hisan.
Rapporté entre autre aussi par al Bayhaqi
Bien sûr les Salafites-Wahhabites mettent en cause les sources de cette information comme à leur habitude comme ils s'opposent de façon agressive à tous ceux qui divergent avec eux et avec leurs idées et n'hésitent pas à les traiter de tous les noms et qualificatifs, même s'ils s'agit de nobles savants.....

Les savants Salafs ont aussi donné des preuves favorables au Tawassul :
On attribue cette opinion favorable à l'Imâm Mâlik (ra) , Ach Chawkâni (ra) , An Nawawi (ra), Al Qoustoulâni (ra), As Soubouki (ra) … Selon le rapport de "al mawsoûat oul fiqhiyah", cette opinion serait celle qui fait autorité chez les savants mâlékites et châféïtes, ainsi que chez certains hanafites (ceux des générations postérieures, al mouta 'akh-khiroûn), comme en témoigne les formules d'invocations et de salutations au Prophète Mouhammad (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) présentes dans leurs ouvrages de fiqh. Al 'izz ibn abd as salâm (ra). Et telle était également la position de l'Imâm Ahmad (rah), mais il limitait pour sa part la permission de ce type de Tawassul à la seule personne du Prophète Mouhammad (sallallâhou ‘alayhi wa sallam).
voir aussi:
http://www.muslimfr.com/modules.php?name=News&file=article&sid=362

Réponse détaillée à Al-albânî


La Contrainte du sot innovateur sur la possibilité de prendre pour intermédiaire le Prophète par la Réfutation d’al-Albani


Par son éminence le Sheykh Abdellah Ibn As-seddîq Al-Ghumârî, surnommé le Bukhârî de son époque
(Le Muhaddîth et Faqîh lauréat de Al-Azhar d'Egypte et de la Qarawiyyîn de Fès.)


Au Nom d'Allah le clément, le miséricordieux,

Toutes les louanges reviennent à Allah, le Seigneur des Mondes.
Le dernier mot sera pour celui qui craint Allah, alors que le transgresseur ne récoltera que l'hostilité.

Que la Bénédiction et la Paix soient sur notre Maître Muhammad, ainsi que sa noble famille. Qu'Allah soit satisfait de ses Compagnons et de ceux qui l'ont suivi.

En résumé (dans ce traité), j'affirme que le Shaykh Al-Albani, qu'Allah le pardonne, est motivé par des objectifs et des désirs autres que ceux qu'il prétend se donner. Si dans ses lectures, il rencontre un hadith ou un propos (d'un compagnon) (athar) qui ne s'accorde pas avec son point de vue, alors, il s'efforce de le considérer comme faible (da'if).
Par la ruse et les artifices, il essaie ensuite de faire croire à ses lecteurs que son point de vue est le bon; alors qu'il se trouve complètement dans l'erreur.
Il est plutôt un pécheur et un fraudeur. Par sa duplicité, il a réussi à égarer ceux qui lui faisaient confiance et qui pensaient qu'il était fiable.

Hamdi al-Salafi, qui est l'éditeur d'al-Mu'jam al-Kabir (de Tabarani), fait partie de ceux qui ont été égaré par sa faute.
Dans une note, il a eu l'audace de déclarer faible un hadith rigoureusement authentique, parce qu'il n'allait pas dans le sens de la doctrine de sa secte, et parce que son professeur avait su se montrer persuasif.
La preuve est qu'il ne fait que recopier ce que son professeur (al-Albani) a écrit.

Au vue de la situation, je souhaitais présenter la vérité à propos de ce sujet et exposer la fausseté des allégations du l'égareur (Al-Albani) et de l'égaré (Hamdi al-Salafi).

Je ne dépends que d’Allah, Il est mon soutien et c'est vers Lui que je me tourne.



Hadith de l'homme aveugle


Al-Tabarani rapporte, dans son Mu'jam al-Kabir, la tradition suivante :

Selon Ibn Wahb qui cite Shabib, qui lui cite Rawh ibn al-Qasim, qui cite Abu Ja'far al-Khatami al-Madani, qui cite une parole d'Abu Umamah ibn Sahl ibn Hunayf, selon laquelle 'Uthman ibn Hanayf rapporte:

"Un homme avait pour habitude de venir voir souvent 'Uthman Ibn 'Affan – qu'Allah l'agrée – pour lui faire part d'une requête, mais 'Uthman ne faisait pas attention à lui et ne s'occupait pas de son problème.
Cet homme vint se plaindre alors à 'Uthman ibn Hunayf, qui lui donna un conseil: "Rends-toi dans la salle d'eau et fais tes ablutions, ensuite va à la mosquée, prie deux rak'ates, puis prononce :
"ô Allah, je Te demande et je m'adresse à Toi, par l'intermédiaire de notre Prophète Muhammad – que la Bénédiction et la Paix soient sur lui - , le Prophète de la Miséricorde. ô Muhammad, je m'adresse par ton intermédiaire à mon Seigneur afin que ma demande soit exaucée."
Puis mentionne ta demande et reviens pour que je puisse venir avec toi (parler à 'Uthman ibn 'Affan)
."

L'homme partit, fit ce que lui avait conseillé 'Uthman ibn Hunayf et retourna attendre à la porte de 'Uthman ibn 'Affan pour lui parler.
Le garde, qui surveillait la porte, le prit par la main et le fit asseoir sur le tapis auprès de 'Uthman ibn 'Affan qui lui demanda aussitôt : "De quoi as-tu besoin ?"
L'homme exposa sa situation et 'Uthman régla l'affaire sur le champ en s'excusant : "Je ne me souvenais plus de ce dont tu avais besoin jusqu'à maintenant."
Et il ajouta : "Reviens me voir si tu as d'autres soucis."

L'homme s'en alla. Sur le chemin, il croisa de nouveau 'Uthman ibn Hunayf et le remercia: "Qu'Allah te récompense, il n'aurait pas fait attention à moi et n'aurait pas pris en compte ma demande si tu ne lui avais pas parlé."
'Uthman ibn Hunayf dit: "Je jure par Allah que je ne lui en ai pas parlé. En réalité, j'étais un jour avec le Messager d'Allah – que la Bénédiction et la Paix soient sur lui -, quand un homme aveugle vint le trouver en se plaignant d'avoir perdu la vue. Le Prophète – que la Bénédiction et la Paix soient sur lui – lui demanda: "Pourquoi ne te résignes-tu pas ?"
L'homme répondit: "ô Messager d'Allah ! Je n'ai plus personne pour me guider et cela me cause beaucoup de difficultés."
Le Prophète – que la Bénédiction et la Paix sur lui – a répondu:
"Rends-toi dans la salle d'eau et fais tes ablutions, ensuite va à la mosquée, prie deux rak'ates, puis prononce cette invocation (rapportée ci-dessus)."

'Uthman ibn Hunayf a rajouté: "Par Allah, le groupe ne s'était pas encore dispersé et peu de temps s'était écoulé quand l'homme repartit comme s'il n'avait jamais été malade."


Opinion de Hamdi al-Salafi


Al-Tabarani considère cette parole attribuée à un Compagnon comme rigoureusement authentique (sahih), et pourtant Hamdi al-Salafi le contredit en écrivant:

"Il n'y a pas de doute sur l'authenticité de la deuxième partie du hadith (qui concerne l'histoire de l'homme aveugle), par contre, il y a un doute concernant la première partie de l'histoire (qui concerne les recommandations que 'Uthman ibn Hunayf a faites à l'homme qui cherchait l'aide de 'Uthman ibn 'Affan) que les innovateurs (mubtadi'ah) utilisent pour légitimer la pratique hétérodoxe d'utiliser le Prophète – que la Bénédiction et la Paix soient sur lui – comme intercesseur.

D'abord, comme al-Tabarani le mentionne, Shabib est le seul à rapporter ce hadith selon cette chaîne de transmission.

Ensuite la narration de Shabib ne serait pas mauvaise si deux conditions étaient remplies:
1.- C'est le fils de Shabib, Ahmad qui l' a rapporté de lui,
2.- la narration de Shabib vient de Yunus ibn Yazid.

Or, dans le cas présent, la narration de Shabib est rapportée par trois personnes: Ibn Wahb, Isma'il et Ahmad, les deux fils de Shabib.

Certains experts de la transmission du hadith de toute confiance ont critiqué les narrations de Ibn Wahb qui proviennent de Shabib, tout comme ils ont critiqué Shabib lui-même. En ce qui concerne le fils de Shabib, Isma'il, il est inconnu.

Même si Ahmad rapporte aussi ce hadith de Shabib, ce n'est pas la narration de Shabib qui provient de Yunus ibn Yazid.

De plus, les experts en transmission (muhaddithun) sont en désaccord sur le texte rapporté par Ahmad (le fils de Shabib).

Ibn al-Sunni rapporte le hadith dans son 'Amal al-Yawm wa al-Layl et al-Hakim le rapporte avec trois chaînes de transmission, et aucune ne mentionne la première histoire (celle de la rencontre entre 'Uthman ibn Hunayf et l'homme qui voulait voir 'Uthman ibn Affan).

Al-Hakim rapporte ce hadith avec comme chaîne 'Awn ibn 'Amarah qui le tenait de Rawh ibn al-Qasim.

Mon professeur Muhammad Nasir al-din al-Albani a écrit:
"Même si 'Awn est faible (da'if), sa version du hadith (sans la première histoire) reste préférable à celle de Shabib, car la version de Rawh est en accord avec celles de Shu'bah et de Hamad ibn Salamah par l'intermédiaire de Abu Ja'far al-Khatmi."

(Fin de citation)

Réponses


Ce qu'affirme Hamdi (et al-Albani) est contestable et fallacieux à plusieurs titres.

1ère Remarque :

L'histoire de la rencontre entre 'Uthman ibn Hunayf et l'homme qui voulait voir 'Uthman ibn Affan est rapportée par al-Bayhaqi dans son Dala'il al-Nubuwah de la manière suivante :

Ya'qub ibn Sufyan a dit qu'Ahmad ibn Shabib ibn Sa'id lui a rapporté personnellement que son père lui avait rapporté selon Rawh ibn al-Qassim qui le tenait de Abu Ja'far al-Khatami selon Abu Usamah ibn Sahl ibn Hunayf qu'un homme cherchait à voir 'Uthman ibn Affan,,, et il a mentionné l'histoire dans son intégralité.

Ya'qub ibn Sufyan est appelé aussi Abu Yusuf al-Fasawi (mort en 177 h.), le Hafiz, l'Imam, considéré comme absolument digne de confiance (al-thiqah), voire même encore plus que cela.

La chaîne de transmission de ce hadith est authentique, ce qui entraîne que l'histoire rapportée soit considérée comme authentique.

Par ailleurs, d'autres spécialistes (en hadith et en science des narrateurs) considèrent ce hadith comme rigoureusement authentique (sahih), par exemple:
- Al-Hafiz al-Mundhiri dans son Targhib wa al-Tarhib (volume 2, p. 606)
- Al-Hafiz al-Haytami dans son Majma' al-Zawa'id (volume 2, p. 179).


2ème Remarque :

Ahmad ibn Shabib fait partie des narrateurs sur lesquels s'appuie al-Boukhari.
Al-Boukhari rapporte des hadith provenant d'Ahmad ibn Shabib à la fois dans son Sahih et dans son Adab al-Mufrad.
Abu Hatim al-Razi le considère, lui aussi, comme digne de confiance (thiqah), et il rapporte ce hadith comme le fait aussi Abu Zur'ah.
Ibn 'Adi mentionne que les gens de Basra (c'est-à-dire les experts dans le hadith et sa critique) le considéraient comme digne de confiance (thiqah), et Ali al-Madini rapporte également le hadith en question.

Le père de Ahmad, Shabib ibn Sa'id al-Tamimi al-Habati al-Basri est aussi un des narrateurs sur lesquels s'appuie al-Boukhari dans son Sahih et son Adab al-Mufrad.

Ceux qui considèrent Shabib comme digne de confiance incluent, entre autres : Abu Zur'ah, Abu Hatim, al-Nissa'i, al-Duhali, al-Daraqutni et al-Tabarani.

Abu Hatim rapporte que Shabib avait en sa possession les livres de Yunus ibn Yazid, et le considère comme parfaitement fiable (salih) dans sa transmission du hadith et qu'il n'y a rien ajouter contre lui.

Ibn 'Adi a dit: "Shabib avait une copie du livre d'al-Zuhri. Il a en sa possession des hadiths bons que Yunus a transmis d'al-Zuhri."

Ibn al-Madini dit à propos de Shabib: "Il est digne de confiance (thiqah). Il avait pour habitude de voyager en Egypte pour le commerce. Son livre est authentique (sahih)."

Cette remarque porte sur l'authentification de (ta'dil) de Shabib (comme quelqu'un de fiable).

Comme chacun peut le constater, il n'est obligatoire que la narration provienne de Yunus ibn Yazid pour être authentique (sahih) (contrairement à ce qu'affirme Hamdi).

Au contraire, Ibn al-Madini affirme que son livre était authentique, alors que Ibn 'Adi se limite à traiter de la copie que Shabib possédait du livre de al-Zuhri, sans rien insinuer sur le reste de la narration de Shabib.

Les allégations de al-Albani (qui affirme que les hadiths de Shabib seraient authentiques si la transmission était passée par Yunus ibn Yazid) sont donc une erreur et une entorse à la confiance portée à la science et à la religion.

Tout cela est de plus corroboré par le fait que le hadith de l'homme aveugle a été déclaré authentique par les experts du hadith (huffaz), même si Shabib n'a pas rapporté ce hadith de Yunus comme venant de Al-Zuhri mais plutôt comme venant de Rawh ibn al-Qâsim.

Par ailleurs, al-Albani prétend que, les versions rapportées par Ibn al-Sunni et al-Hakim ne contenant pas l'histoire de 'Uthman ibn Hunayf, elle est douteuse (da'if).

Voilà encore un exemple du jeu de dupes d'al-Albani. Les gens qui ont une certaine connaissance de la science du hadith savent très bien que certains transmetteurs peuvent rapporter un hadith dans son intégralité, alors que d'autres peuvent choisir de ne transmettre qu'une version abrégée selon leur finalité.

Par exemple, al-Boukhari procède de la sorte dans son Sahih en mentionnant un hadith sous une forme abrégée tandis que d'autres rapporteurs en donnent la version complète.

De plus, dans la version du hadith rapporté par al-Bayhaqi, le rapporteur n'est autre que l'imam illustre Ya'qub ibn Soufyan.
A propos de lui, Abu Zur'ah al-Dimashqi écrit: "Deux hommes parmi les plus nobles de tous sont venus à nous. Ya'qub ibn Soufyan, qui est celui qui a le plus voyagé des deux, ne peut être comparé à aucun savant parmi tout le peuple de l'Irak pour ses narrations."

En déclarant la narration de 'Awn, qui est faible, meilleure que la narration de ceux qui ont rapporté l'histoire de 'Uthman ibn Hunayf, al-Albani laisse voir un troisième aspect de sa duplicité et de sa tromperie, car, al-Hakim, lorsqu'il rapporte le hadith de l'homme aveugle dans la version abrégée de 'Awn, ajoute:
"Shabib ibn Sa'id al-Habati a transmis le même hadith avec Rawh ibn al-Qasim comme rapporteur, avec une addition dans son texte (matn) et dans la chaîne de narration (isnad). Le choix de cette transmission revient à Shabib, qui est entièrement fiable (thiqah) et digne de foi (ma'mun)."

Le point sur lequel insiste al-Hakim est connu par tous les experts dans la science du hadith (al-muhaddithun) et des bases de la jurisprudence (usul al-fiqh): les rajouts dans une version d'un hadith rapportée par un transmetteur fiable sont acceptés (maqbulah), le transmetteur qui se souvient d'une version plus complète est considéré d'ailleurs meilleur que celui qui ne s'en souvient pas.

3ème remarque

Al-Albani a bien lu la remarque d'al-Hakim, mais elle ne lui a pas plu. Il a donc préféré, de manière obstinée et malhonnête, se focaliser sur la supériorité de la version rapportée par 'Awn, qui est en réalité faible.

Il a été prouvé que l'histoire de 'Uthman ibn Hunayf est rigoureusement authentique (sahih) malgré les essais manqués d'al-Albani pour la discréditer.
Cette histoire montre bien que la recherche de l'intercession du Prophète - que la Bénédiction et la Paix soient sur lui - après sa mort est possible.

La compréhension du transmetteur est significative de point de vue de la Loi Sacrée (shari'ah), car elle joue un rôle dans la manière de déduire (istinbat) les règles de la Loi Sacrée (shari'ah).

Nous déduisons, en accord avec la compréhension du transmetteur, que 'Uthman ibn Hunayf, en enseignant à l'homme aveugle de rechercher l'intercession du Prophète, n'a fait que rapporter ce qu'il avait entendu, comme le hadith l'établit clairement.

Ibn Abi Khaythamah déclare dans son Tarikh:

"Muslim ibn Ibrâhim m'a rapporté que Hammad ibn Salamah a dit:
Abu Ja'far al-Khatami m'a raconté que 'Amarah ibn Khuzaymah a rapporté de 'Uthman ibn Hunayf:
"Un homme aveugle est venu vers le Prophète et lui demandé: "J'ai perdu la vue. Prie Allah pour moi."
Il répondit: "Va et fais tes ablutions, ensuite prie deux cycles de prières (rak'ates), et prononce:
"ô Allah, je Te demande et je m'adresse à Toi, par l'intermédiaire de notre Prophète Muhammad – que la Bénédiction et la Paix soient sur lui - , le Prophète de la Miséricorde. ô Muhammad, je m'adresse par ton intermédiaire à mon Seigneur afin que ma demande soit exaucée. ô Allah, accepte mon intercession pour moi-même et accepte l'intercession de mon Prophète, pour la guérison de ma vue."

Si tu as un quelconque besoin, agis comme cela."


La chaîne de transmission (isnad) est rigoureusement authentique (sahih). La dernière partie confirme la permission expresse du Prophète de rechercher son intercession, quel que soit le besoin.



Faiblesses des positions d'Ibn Taymiyyah

Néanmoins, Ibn Taymiyyah a refusé la dernière partie du hadith, pour des motifs faibles, en argumentant qu'elle comprenait certains défauts techniques cachés ('illah) (qui affaiblissent l'authenticité de la dernière partie du hadith). J'ai démontré par ailleurs l'invalidité de ses arguments[Dans le livre al-Radd al-Muhkam al-Matin 'alà al-Kitab al-Mubin (p. 142)].
Ibn Taymiyyah a pour caractéristique d'être vraiment audacieux lorsqu'il rejette les hadiths qui ne vont pas dans son sens, même s'ils sont reconnus par ailleurs comme authentique (sahih).

Un autre exemple est visible dans le cas suivant:

Al-Boukhari rapporte dans son Sahih la tradition suivante:
"Allah existait et rien n'était avec Lui."

Ce hadith est en accord avec les évidences tirées du Coran, de la sunnah, de la raison, et le consensus certifié (al-ijma' al-mutayaqqan).
Pourtant, comme cette tradition va à l'encontre de sa croyance dans l'éternité du monde, Ibn Taymiyyah ne tient compte que de l'autre tradition rapportée aussi par al-Boukhari: "Allah existait et rien n'était avant Lui."
Et il rejette le premier hadith en faveur du second parce que le second est en conformité avec un autre: "Tu es le premier; il n'y a rien avant Toi."

Al-Hafiz Ibn Hajar remarque, concernant la manière correcte de réconcilier l'apparente contradiction entre ces hadiths:
"En fait, la façon de réconcilier les deux versions du hadith est de comprendre le second hadith à la lumière du premier et non d'y voir une incompatibilité.
Il y a consensus sur le principe de réconcilier deux versions apparemment contradictoires d'un texte (nass) plutôt que de donner la précellence d'une version sur l'autre."

Les préjugés d'Ibn Taymiyyah ont vraiment aveuglé sa compréhension des deux versions du hadith, qui ne sont pas en réalité contradictoires.
La version "Allah existait et il n'y avait rien avant Lui" correspond à Son Nom Le Premier, alors que la version "Allah existait et il n'y avait rien avec Lui" correspond à Son Nom L'Unique.
La preuve en est qu'il existe une version supplémentaire qui dit "Allah existait avant tout chose".

Un autre exemple de l'audace de Ibn Taymiyyah dans le rejet des hadiths est le suivant:
"Le Messager d'Allah - que la Bénédiction et la Paix de Dieu soient sur lui - a ordonné que les portes qui donnaient sur la mosquée depuis la rue soient condamnées, à l'exception de la porte de 'Ali (qu'il a laissé ouverte)."

Ce hadith est authentique (sahih). Ibn Jawzi s'est trompé en le mentionnant dans sa collection de hadiths forgés, al-Mawdu'at.

Al-Hafiz (Ibn Hajar) l'a corrigé dans son Qawl al-Musaddad:
"Ibn Taymiyyah, à cause de la mauvaise opinion bien connue qu'il avait de 'Ali, ne s'est pas limité à considérer ce hadith comme forgé comme l'a fait Ibn Jawzi, il a prit l'initiative d'en rajouter en prétendant que les experts du hadith (muhaddithun) le considéraient comme "forgé".
Ibn Taymiyyah a tellement rejeté de hadiths simplement parce qu'ils étaient inconciliables avec ses opinions qu'il est difficile d'en établir la liste complète."


4ème remarque

Admettons, pour rejoindre l'avis d'al-Albani, que l'histoire (de 'Uthman ibn Hunayf) est faible, et que la version de Ibn Abi Khaythamah (qui possède l'ajout "Si tu as un quelconque besoin, agis comme cela") est défectueuse (mu'allal), comme le prétend Ibn Taymiyyah; le hadith de l'homme aveugle reste suffisant pour prouver la possibilité de recherche l'intercession du Prophète - que la Bénédiction et la Paix d'Allah soient sur lui -, car le fait que le Prophète - que la Bénédiction et la Paix d'Allah soient sur lui - ait enseigné de rechercher son intercession à cette occasion suffit pour démontrer qu'elle est possible dans toutes les circonstances.

Il n'est pas permis de considérer la recherche de l'intercession comme une innovation (bid'ah), ni de la limiter seulement au vivant du Prophète.

En réalité, quiconque restreint cette pratique au vivant du Prophète est lui-même un innovateur qui a rejeté un hadith authentique et qui empêche sa mise en oeuvre, ce qui est formellement interdit (haram).

Al-Albani, qu'Allah le pardonne, est assez téméraire pour abroger un texte, simplement parce qu'il va à l'encontre de ses idées préconçues et de ses conceptions.
Si la recherche de l'intercession était seulement une disposition pour l'homme aveugle, le Prophète - que la Bénédiction et la Paix d'Allah soient sur lui - l'aurait rendu claire, comme il le fit pour Abu Burdah quand il lui signifia que le sacrifice d'un bélier de deux ans suffirait à remplir ses devoirs, alors que cela ne serait pas suffisant pour d'autres que lui.
Il n'est pas non plus concevable que le Prophète - que la Bénédiction et la Paix d'Allah soient sur lui - n'ait pas pris la peine d'expliquer en détail les règles à ceux qui l'ont suivi, au moment où ils en avaient besoin.


Un subterfuge et son empêchement


Supposons que quelqu'un affirme qu'il faut restreindre l'application de ce hadith au vivant du Prophète, parce qu'il met en jeu une demande d'aide envers lui.

Nous répondrons que cette objection doit être rejetée parce que de nombreuses transmissions (mutawatir) existent provenant du Prophète qui traitent de l'enseignement du tashhhud, que chacun prononce durant la prière, et qui contient une demande de paix (salam) sur lui à la forme vocative :

"Que la Paix soit sur toi, ô Prophète !"

C'est la forme qu'Abu Bakr, 'Umar, Ibn Zubair et Mu'awiyah ont enseignée au peuple depuis leur minbar.
C'est devenu ensuite un élément de consensus (ijma') comme Ibn Hazm et Ibn Taymiyyah l'ont rapportée.

Al-Albani, qui est toujours prompt à verser dans l'innovation (ibtida'), s'oppose au consensus et s'obstine à suivre une opinion faible attribuée à Ibn Mas'ud:
"Après sa mort, nous disions "Que la Paix soit sur le Prophète (as-salamu 'ala an-nabiyu)".

Vraiment, aller à l'encontre du hadith et du consensus est l'essence de l'hérésie (ibtida').

De plus, il existe une tradition authentique du Prophète - que la Bénédiction et la Paix de Dieu soient sur lui - qui nous apprend que nos actions sont présentées au Prophète comme les demandes de paix et de bénédiction sur lui.

Il existe aussi d'autres traditions authentiques au sujet des anges qui voyagent sur la terre pour apporter au Prophète toutes les demandes de Paix et de Bénédiction sur lui que les croyants formulent pour lui.

Des textes qui font autorité (tawatur) et le consensus (ijma') établissent que le Prophète est vivant dans sa tombe et que son corps béni ne se dégrade pas.

Après tout cela, comment une personne peut-elle déclarer qu'il est illicite de rechercher l'intercession du Prophète ? Est-ce tellement différent que chercher son aide dans le tashahhud ?

Malheureusement, al-Albani est opiniâtre et maladivement obstiné, comme le sont tous les gens qui l'ont suivi (les Albani'ites).

Ma réfutation d'al-Albani s'arrêtera là. En ce qui concerne Hamdi al-Salafi, il n'est pas nécessaire de le réfuter indépendamment car il ne fait que répéter al-Albani.

Il y a une autre chose que je voudrais démontrer ici: on ne peut pas compter sur la fiabilité du jugement d'al-Albani sur l'authenticité ou la faiblesse des hadiths, car il a pour habitude d'employer tout un arsenal de tactiques de falsification, et il ne dédaigne pas mentir dans ce qu'il rapporte des savants en déformant leurs paroles ou en travestissant le sens de leurs propos.
Il a l'audace de s'opposer au consensus et de réclamer l'abrogation (naskh) de textes sans preuve. Il commet énormément d'excès à cause de son ignorance des principes (du fiqh) et des règles sur l'inférence et la déduction (istinbat) (des preuves tirées du hadith).

Il affirme qu'il combat les innovations (bid'ah) en interdisant la pratique de l'intercession, en interdisant aux gens d'utiliser le qualificatif "sayyiduna" lorsque l'on mentionne le nom du Prophète - que la Bénédiction et la Paix de Dieu soient sur lui - , en interdisant de réciter le Quran pour les morts.
En faisant cela, il est le promoteur d'une vraie hérésie qui interdit ce qu'Allah a permis, et il insulte au passage les Asharites et les Soufis.

Dans tout cela, il n'a fait que copier Ibn Taymiyyah qui a dénoncé toutes sortes de gens, en rendant certains mécréants et d'autres hérétiques, et qui a commis ensuite deux sacrilèges parmi les plus grands jamais commis.

1.- Il affirma que le monde était éternel, ce qui est une innovation qui constitue une mécréance catégorique - nous recherchons refuge en Dieu contre elle -.
2.- Il avait des préjugés envers 'Ali - qu'Allah l'agrée -, qui conduisirent les savants de son époque à l'accuser d'hypocrisie, en raison de la parole que le Prophète dit à 'Ali:
"Personne ne t'aime à part le croyant, personne ne te déteste à part l'hypocrite."

Sans aucun doute, l'animosité que nourrissait Ibn Taymiyyah à l'égard de 'Ali est un châtiment de Dieu. Al-Albani insiste pour appeler Ibn Taymiyyah "Shaikh al-Islam".
Cela m'a toujours étonné qu'il donne ce titre à Ibn Taymiyyah alors qu'il fait montre à plusieurs reprises de croyances anti-islamiques.

Je pense plutôt que si al-Hafiz Ibn Nasir (al-Dimashqi) avait eu connaissance de certaines des idées exécrables professées par Ibn Taymiyyah, il ne l'aurait jamais défendu dans son livre al-Radd al-Wafir.

Sans aucun doute, quand Ibn Nasir a écrit son livre, il a été induit en erreur par les louanges que certains faisaient d'Ibn Taymiyyah. De la même manière, al-Alusi, le fils du célèbre commentateur (Mahmud Shukri al-Alusi) qui a écrit un volumineux commentaire du Quran (Ruh al-Ma'ani), n'aurait jamais écrit son livre Jalal al-Aynain, s'il avait connu la réalité des croyances d'Ibn Taymiyyah.

Les opinions incongrues et hétérodoxes d'al-Albani, résultats de ses recherches individuelles impies, sa tromperie, son absence d'honnêteté dans son classement des hadiths en authentiques ou faibles selon son bon vouloir, sa déformation des propos de savants et des illustres personnages de l'Islam; tout cela en réalité est un châtiment de Dieu, mais il ne s'en rend pas compte.

Il fait partie de ceux qui pensent faire le bien, alors qu'ils sont dans l'erreur.

Nous demandons à Allah de nous préserver de la maladie dont il a affecté al-Albani, et nous recherchons refuge en Lui contre son mal. Toutes les prières vont à Allah, le Seigneur des Mondes.

Qu'Allah bénisse notre Maître Muhammad et ceux qui l'ont suivi.

Epilogue

La recherche de l'intercession est autorisée selon notre Loi.
C'est un sujet qui fait consensus dans tout le monde musulman,
A l’exception de ceux qui se sont mariés avec la folie, avec l'insolence pour dote.
Leur cœur est de pierre, et les Musulmans méprisent la sottise des Wahhabites,
Qui ont dénoncé et interdit l'intercession, sans aucune raison.
Le cas du hadith de Uthman ibn Hunayf est un précédent valide;
C'est une preuve suffisante pour nous, elle est concluante et claire de toutes controverses.

Qu'Allah les guide pour qu'ils reconnaissent le verdict des textes.



Vidéo en arabe du Shaykh Al Maliki Al-'alawi



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