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Doctrine Malikite


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Ibn 'âshir: "L'essentiel de la religion musulmane: Tawhîd, Fiqh et spiritualité, 2éme édition"


(Al-murshid Al-mu'în 'alâ Ad-Darûrî Min 'Ulûm ed-Dîn d'Ibn 'âshir)

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d'Ibn Abî Zayd Al-qirâwânî

Biographie:

L'Imam Mâlik - Sa vie et son époque, ses opinions et son fiqh d'Abou Zahra aux éditions Al-qalam


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Les statuts légaux en Islam



La loi divine(islamique) est exigée pour tout(e) [1] Mukallaf (responsable) i.e. pubère et en possession de ses capacités mentales.
voir ici la différence entre la notion de Taklif et de Khitâb :
https://www.youtube.com/watch?v=-a9UuAw3nII
Pour Ibn 'Ashir dans son Matn les signes de la puberté sont l'un des suivants :
- Sang menstruel (Hayd) (pour les filles)
- Grossesse (pour les filles)
- Emission de fluide reproducteur (séminal) (filles et garçons)
- Apparition de poils pubiens (filles et garçons)
- Ou si aucun des signes précédents de la puberté n'est constaté alors la responsabilité est atteinte par le fait d'atteindre 18 ans (avec la santé d'esprit).

Il convient d’insister sur l’importance de l’intention (niyya) en Islam : car notre bien aimé prophète (paix et salut sur lui) nous informe dans le Hadîth connu que : « les actes ne valent que par les intentions… »
Avant d’accomplir un acte il faut d’abord avoir l’intention ferme que cet acte est purement pour Allah…Il convient donc de renouveler notre intention avant d’œuvrer comme on renouvelle notre repentir et notre retour à Dieu…

Les statuts légaux des actes -concernant le Mukallaf- sont au nombre de cinq : des actes permis ou licites (Mubâh), recommandés(Mandûb), obligatoires(Fard), détestables ou non souhaitables(Makrûh) et interdits ou illicites (Harâm).

L’origine de tout acte en Islam est la licéité (statut par défaut) sauf si un texte (nassun) vient modifier ce statut ou s’il y a préjudice causé par cet acte. L’excès et le gaspillage en Islam sont prohibés même dans les choses licites.
Il s’agit aussi en Islam de porter une attention particulière au « Mutashâbihât » : qui sont les choses entre le licite et l’illicite qu’il faut éviter pour préserver notre religion. Le prophète paix et salut sur lui fait allusion à cela dans le Hadîth cité par An-nawawî : « est évident ce qui est licite comme est évident ce qui est illicite : entre les deux il y a des choses qui suscitent les doutes et que peu de gens connaissent, celui qui s’éloigne des choses douteuses préserve sa foi et son honneur et celui qui s’y aventure tombe dans l’illicite… »


Les statuts légaux des actes sont donc :

1.L’obligation (fard) : ce sont les actes ordonnés par Allah et Son envoyé comme les piliers de l’Islam, la croyance…Le fait d’accomplir ces actes est récompensé et le fait de ne pas les faire implique l’exposition au châtiment et à la colère divine.

On distingue : une obligation à caractère individuel (fardu ‘ayn) : que chacun doit accomplir à titre individuel, faute de quoi, il s’exposera au châtiment divin : dans cette catégorie on peut trouver des obligations cultuelles : comme les 5 prières obligatoires,le jeûne du mois de Ramadan,la Zakât, et des obligations comportementales : comme le devoir de bien se comporter avec ses parents et son voisin…
Une obligation communautaire(solidaire) ou « exonératoire » (fardu kifâya) : si un membre ou une partie de la communauté l’accomplit (elle aura seule sa récompense de la part de Dieu), le reste de la communauté ne sera plus obligée de la faire et ne sera pas châtiée par Dieu s'il ne la fait pas. Par contre, si personne ne l’accomplit, toute la communauté sera responsable et sera sanctionnée par Dieu.
Les savants citent seize catégories de ce type d’obligation : mais on peut en trouver beaucoup plus par analogie.
Les deux grandes catégories de cette obligation sont : des obligations communautaires cultuelles : comme le fait de s’occuper des funérailles du défunt musulman, la prière sur le mort, visiter la Ka‘aba (la maison de Dieu) chaque année (c'est-à-dire si personne ne la visite parmi les musulmans dans l’année toute la communauté aura commis un péché), le Djihâd physique, l’appel à Dieu, l’apprentissage du Coran (sauf la Fâtiha qui est une obligation individuelle pour ceux qui peuvent)
Des obligations communautaires comportementales : comme le devoir de sauver celui qui se noie, nourrir les affamés et les démunis du quartier de la résidence, recevoir (s’occuper) (chez soi) l’invité (l’étranger), répondre au salut (au salâm), le conseil (an-nasîha),l’appel à Dieu, la visite du malade, le « tashmît» de celui qui éternue, la jurisprudence, les sciences religieuses et les métiers essentiels et nécessaires pour le pays de l’Islam (agriculture, commerce, médecine...)…


2.L’Illicite (Harâm) : ce sont les actes interdits[2] par Allah et Son envoyé qui exposent celui qui les fait au châtiment de Dieu (sauf s’il revient à Dieu par un repentir sincère: pour ce qui est des grands péchés) : comme la grande association (Shirk), le mauvais traitement des parents, le fait de tuer une âme humaine innocente, l’adultère,la pratique de la magie, consommation du vin, les jeux de hasard, le faux témoignage, le takfîr[3],le mensonge,les médisances (calomnies)….


3.Le conseillé ou le recommandé (Mandûb, Sunna) : l’ensemble des actes méritoires, pour lesquels le fait de ne pas les accomplir, n’expose le musulman à aucun châtiment ou sanction de la part de Dieu. Accomplir ces actes implique le mérite de la part d’Allah (si l’intention est bonne).

La Sunna (tradition) désigne tout acte dont le législateur a confirmé (insisté sur) le mérite et la grande valeur et qui a été accomplit en public par lui (le Prophète), mais pas de preuve de son obligation (donc non obligatoire).
Le Mandûb (ou la Fadîla) : recommandé mais pas avec insistance comme les 4 rak’at avant Zuhr.

Littéralement Nâfila ou Fadîla veut dire acte en plus, en dessous de l’obligatoire.

Parmi les savants, il y a ceux qui disent que Sunna, Mandûb, Mustahabb et Fadîla ont la même signification et désigne les actes méritoires non obligatoires.

La catégorie d’actes méritoires se divisent en : Sunna appuyée (Sunna Muakkada), Sunna légère ( Sunna Mukhaffafa), Raghîba, et Nâfila (qui est a la même signification chez certains auteurs que la Fadîla).
La différence entre ces éléments est seulement le degré de mérite.

On expose ici les différentes définitions émises par les savants :

Selon Ibn Bashîr :
Il n’ y a aucune divergence sur le fait que tout acte que le Prophète (paix et salut sur lui) a régulièrement fait en le montrant au public est appelé Sunna.
Ce qu’il a recommandé et l’a cité dans l’ensemble des actes de bien est le Mustahabb.
Ce qu’il a régulièrement fait, mais sans le montrer : certains l’appelle Sunna d’autres l’appellent Fadîla (comme les deux Rak’at du Fadjr : avant la prière obligatoire du Subh).
Et le Mandûb comprend ces trois catégories.

Selon Muhammad Ibn Al-hattâb :
Tout acte que le Prophète (paix et salut sur lui) faisait toujours et le montrait au public comme le Witr, les deux prières de la fête, la prière d’Al-istisqâ...Ou tout acte qu’on comprend qu’il faisait toujours comme la prière de l’éclipse solaire : est appelé Sunna Appuyée (Sunna Muakkada). C'est-à-dire qu’on ne doit pas la délaisser, même si on ne commet pas de péché en la délaissant.
S’il le faisait toujours mais qu’il ne le montrait pas ou qu’il ne le montrait pas toujours : cela s’appelle Nâfila : comme les prières surérogatoires de la nuit : il les montrait mais ne les montrait pas toujours, ou la prière du Duhâ : il la faisait toujours mais ne le montrait pas.

S’il recommande une chose par la parole : comme sa parole : « les deux Rak’at du Fadjr sont meilleurs que ce bas monde et ce qu’il contient » : cela s’appelle Raghîba. Il en est de même si cette recommandation est faite par son action (Fi’l) : comme les deux Rak’at après Maghrib.
Si cela concerne le manger, le boire et l’habillement : cela s’appellera Adab (convenance).

D’autres auteurs disent :
Tout ce que le Prophète (paix et salut sur lui) veillait à faire régulièrement est la Sunna, s’il ne la pas fait régulièrement, mais seulement une ou deux fois : il s’agira du Mustahabb.
S’il ne la pas fait, mais le croyant le fait de façon volontaire comme le Wird : cela s’appellera Tatawwu’.

Enfin, d’autres donnent les définitions suivantes :
Le Mandûb, la Fadîla et le Mustahhab signifient la même chose.
La Nâfila et la Sunna désignent les actes méritoires dont le mérité n’a pas été limité (dénombré).
Le Tatawwu’ est l’acte volontaire ‘méritoire’ que la personne choisit pour lui-même parmi les invocations, les Nâfila qui sont licites.
La Raghîba : ce que le Prophète (paix et salut sur lui) a recommandé en citant son grand mérite et son grand bien. Ou encore ce que le Prophète (paix et salut sur lui) faisait régulièrement en tant que Nafl sans la caractéristique du Masnûn.
La Nafl désigne tout acte méritoire non lié par ce qui spécifie la Raghîba.
La Sunna désigne ce que le Prophète (paix et salut sur lui) a fait régulièrement et en public.

En résumé ce qu’il faut retenir :
La catégorie Mandûb désigne tout acte méritoire non obligatoire et peut varier en degré de mérite selon la nature de l’acte. Son délaissement n’implique pas de péché (de châtiment). Mais le faire est méritoire voir très méritoire, et recommandé voir fortement recommandé (pour certains cas).

Pour la sunna on peut distinguer comme pour le fard :
Une Sunna à caractère individuel : sunna pour chaque individu comme la prière du Witr (prière impaire après ‘Ishâ), le salut des personnes…
Et une Sunna communautaire(solidaire) ou « exonératoire » : il suffit que quelqu’un la fasse pour que tout le monde en profite ! Comme la Iqâma (avant de faire la prière), l’Imâma (direction de la prière) (sauf pour la prière du vendredi où la direction de la prière est une obligation),...


4.Le détestable (makrûh) : celui qui l’évite est récompensé, et celui qui le fait n’est pas sanctionné :
Exemples:
Le fait de rentrer dans la mosquée et de s'assoire sans faire la prière sunna de "Tahiyyat Al-masjid" (2 Rak'at).
Le fait de lire le Coran pendant la prosternation (sujûd) ou pendant l’inclinaison dans la prière (rukû‘un).
La prière surérogatoire dans les temps suivants:
1. Depuis l’aube jusqu’à un peu avant le lever du soleil (sauf la Raghîba du Fajr, on la fera avant d’accomplir la prière Subh et pas après, si on la rate on la fera le jour avant le zénith (az-zawâl), la prière du Witr manquée peut se rattraper avant de prier Subh)
Pour le Sujûd at-tilâwa et la prière sur le mort, il est détestable de les faire après Al-isfâr (la première clarté) et il est autorisé de les faire avant cela.
2. Après que le soleil soit complètement levé jusqu’à l’écoulement de 3 quarts d’heure environ (quand le soleil s’est levé dans le ciel d’environ une fléche).
3. Après avoir prier le ‘Asr jusqu’à un peu avant le coucher du soleil
Pour le Sujûd at-tilâwa et la prière sur le mort, il est possible de les faire avant la pâleur du soleil et il est détestable après (jusqu’à ce que la prière du Maghreb soit accomplie).
4.Après que le soleil soit complètement couché jusqu’à l’accomplissement da la prière du Maghreb.
5.Avant la prière de la fête ou après (dans le Musallâ : terrain vague où se déroule cette prière)

En doctrine malikite, la prière surérogatoire et le sujûd at-tilâwa sont interdits (Harâm) dans les temps suivants :
1. Au moment du lever du soleil (à partir de son lever jusqu’à ce qu’il se lève complètement)
2. Au moment de son coucher (à partir de son coucher jusqu’à ce qu’il se couche complètement)

En effet le Prophète (paix et salut sur lui) a dit à ce propos :
« Ne visez pas par votre prière le lever du soleil et son coucher car il se lève avec les cornes de Satan »

La prière sur le mort ne se fera pas non plus dans ces temps sauf si on a peur que le corps du défunt soit altéré à cause de l’attente ou d’un climat hostile.

3. Au moment du prêche du vendredi
4. Au moment où l’Imam entre pour faire son prêche
5. Quand il ne reste plus assez de temps pour faire la prière obligatoire en son temps.
6. Quand on se rappelle qu’on n’a pas fait une prière obligatoire (manquée), il faudra la faire de suite avant de faire les prières Nafl.
7. Quand l’Iqâma est faite pour accomplir une prière obligatoire derrière l’Imam officiel.

Par contre, on peut accomplir ou rattraper des prières obligatoires pendant ces temps là sans aucun problème.


5.Le permis (licite): l'ensemble des actes qui ne sont pas dans les autres catégories et que les textes sacrés n'ont ni interdits ni blamés ni recommandés.


Notes de bas de page:

[1]On ne peut pas demander au mécréant (non musulman) de faire la prière ni le jeûne ni le Hadj ni les autres cultes(pratiques : sharâi’) islamiques…Il faut d’abord qu’il embrasse l’Islam( en attestant de l’unicité de Dieu et en croyant en Son dernier Méssager Muhammad paix et salut sur lui)…Sans l'islam, ces actes cultuels ne sont pas valides, bien que le mécréant va être châtié par Allah pour son délaissement des obligations en plus de son châtiment à cause de sa mécréance.
Il faut noter que le méssage de l’Islam est destiné à tout le monde : la religion musulmane est la religion de Dieu destinée à tous les humains et les djinns, c’est la seule religion (véridique) que Dieu accepte : il est du devoir de tous les Hommes de chercher la vérité et de la suivre… Le musulman doit utiliser la douceur, la sagesse et les bonnes convenances dans sa communication de la religion…Le respect est aussi une règle d’or, et pas de contrainte dans la religion…
Les conditions pour que la personne soit responsable légalement sont donc: la raison (le fou par exemple n’est pas jugé) et atteindre la pubéreté (l’enfant n’est pas jugé)...Si l'enfant meut (en état de l'enfance): il ira au Paradis...
Celui qui n’a pas reçu le message de l’Islam, et n’en a jamais entendu parlé (qui n’a pas atteint ni entendu parlé ni reçu le message de Sidna Muhammad paix et salut sur lui) celui là ne pourra être châtié (s’il meurt dans cet état) :Allah dit dans le Coran : Sourate 17, verset : 15 : « Et Nous ne soumettons jamais au supplice avant d’envoyer auparavant un Messager»…C’est là la Justice divine…Voir à ce sujet : « Ahl al-fatra nâjûn : Khawâtir dîniya» du Sheykh ‘Abdullah Ibn As-seddîq al-Ghumârî.

[2] Dieu dit dans le Coran : « Et laissez le dehors et le dedans du péché », Coran : sourate 6, verset 120.

« Et n'approchez pas des turpitudes - tant de ce qui en paraît que de ce qui s'en cache. », Coran : sourate 6, versets 151.

Il dit aussi : « Ceux qui évitent les grands péchés et actes immoraux à part les peccadilles (ou les petits péchés (fautes)), ton Seigneur est alors largement absoluteur. » Sourate 53, verset : 31.

Il dit aussi : « Si vous évitez les grands péchés de ce qui vous est proscrit, Nous vous effacerons vos mauvaises actions (les petites) et Nous vous introduirons dans une situation généreuse. »
Sourate : 4 verset 31.

Il dit aussi : « Dieu ne s'oblige à accepter le repentir que de ceux qui commettent le mal par ignorance puis font suivre de près (avant la mort) leur acte par un retour à la bonne voie. Ceux-là Dieu accepte leur repentir et Dieu est constamment sachant et sage par excellence.
L'absolution n'est point destinée à ceux qui font les mauvaises actions jusqu'à ce que la mort se présente à l'un deux et qu'il dise alors : « maintenant je retourne à la bonne voie » ni à ceux qui meurent en état de mécréance. Ceux là Nous leur avons préparé un supplice douloureux. »
Sourate 4, versets : 17 et 18.

Il dit aussi : « Dieu ne pardonne pas qu'on Lui donne des associés et Il pardonne ce qui est moindre à qui Il veut.
Celui qui donne à Dieu des associés a effectivement commis un péché énorme. »
Sourate 4, verset : 48.

On distingue donc pour la catégorie du Harâm (interdits) :

1. les grands péchés (Kabâir) : tout péché qui oblige un châtiment corporel (hadd) dans ce bas monde et/ou à propos duquel Dieu a promis l'Enfer ou la malédiction ou le malheur dans l'au-delà à celui qui le commet : comme : le shirk (adorer les idoles) qui est le plus grave, le mauvais traitement des parents, le fait de tuer une âme innocente, manger les intérêts (ribâ), la consommation du vin, la pratique des jeux de hasard, la pratique de la magie, le faux témoignage,l'adultère, la fornication, prendre injustement les biens des orphelins, le vol, l'injustice, rapporter les paroles pour semer la discorde (an-namîma), le Takfîr….
Les grands péchés nécessitent un repentir sincère, une résolution ferme de ne plus jamais approcher ce péché et rendre ce qui a été pris injustement à ses propriétaires.
Le repentir doit intervenir avant la mort et le fidèle doit multiplier les bonnes actions qui effacent les mauvaises.
On ne doit jamais désespérer du pardon et de la miséricorde (la clémence) divine (désespérer de la miséricorde (clémence) divine constitue aussi un grand péché et on ne doit jamais se sentir à l'abri de la ruse de Dieu (makru Allah) cela constitue aussi un grand péché: Dieu dit dans le Coran:
Sourate 7 - verset 99: « Ne se sentent à l'abri de la ruse de Dieu que les gens perdants». )

Quelques grands péchés:
Dieu dit dans le Coran Sourate 17 verset : 23 et 24 : « Ton seigneur en a décidé ainsi : Que vous n'adoriez que Lui et de traiter les deux géniteurs (père et mère) avec bienveillance.
Si l'un d'eux ou tous les deux atteignent chez toi la vieillesse ne leur dis pas « ouf ! », ne leur réponds pas avec brutalité et tiens-leur un langage généreux. Baisse pour eux l'aile de l'humilité par miséricorde et dis : « Seigneur ! Aie-les en Ta clémence comme ils m'ont élevé enfant » ». Il dit aussi : « Ceux qui mangent les biens des orphelins en toute injustice ne mangent dans leur ventre que du feu et ils seront rôtis dans une fournaise ardente » Sourate 4, verset : 10
Et Il dit : « Adorez Dieu et ne Lui associez rien. Faites du bien avec les deux géniteurs, le proche, les orphelins, les miséreux, le voisin très proche, le voisin de côté, le compagnon permanent, l'étranger de passage et ce que vous possédez par la voie légale » Sourate 4 verset 36.
Selon Abu Hurayra (que Dieu l'agrée), Le Messager de Dieu (paix et salut sur lui) a dit: « Évitez les sept pernicieuses (péchés capitaux). Ils dirent: ' Ô Messager de Dieu ! Que sont-elles ? ' Il dit :
1- Associer quoi que ce soit à Dieu.
2- Pratiquer la magie.
3- Tuer sans raison légitime l'âme que Dieu a faite sacrée.
4- Manger l'intérêt (l'usure)
5- Manger les biens de l'orphelin.
6- Tourner le dos dans la bataille.
7- accuser à tort d'adultère les femmes chastes, croyantes et distraites »
Rapporté par Al Bukhârî : Chapitre 127, 1612.

2. Et les petits péchés (saghâir) comme le regard (impudique) à une femme étrangère… : qui sont effacés par la prière, la demande de pardon et les invocations…
Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « que pensez-vous s'il y avait une rivière devant la porte de l'un d'entre vous et où il se baignerait cinq fois par jour, resterait-il une saleté sur lui ? » Ils (les compagnons) ont répondu : « il ne resterait aucune saleté sur lui. » Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) dit : « Il en est de même avec les cinq prières (quotidiennes), par elles Allah efface les péchés (mineurs). » [Rapporté par Al-Bukhari et Muslim] Et le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « les cinq prières (quotidiennes) et du Jumu'ah (la prière du vendredi) au Jumu'ah sont une expiation des péchés qui se produisent entre eux tant que l'on ne commet pas de grands péchés. » [Rapporté par Muslim]

Attention :

Les savants classent aussi les péchés en péchés extérieurs (péchés des membres), péchés de la langue (et ses dégats) et les péchés intérieurs (maladies du cœur : comme l’ostentation(riyâa), l’arrogance, l’orgueil, la haine…).

Les petits péchés peuvent amener aux grands péchés.
Il ne faut pas négliger (sous-estimer) les fautes commises et il faut toujours revenir à Dieu et demander Son pardon. Il faut aussi toujours essayer de faire la Muhâsaba (examen de conscience).
Le prophète (paix et salut sur lui) dit : « Pas de grand péché s'il y a la demande de pardon à Dieu (Istighfâr), et pas de petit péché s'il y a persistance à le faire »
Qatâda a dit : « Evitez la persistance, les persistants dans le péché (dans la désobéissance à Dieu) ont péri, ils n'ont pu se repentir jusqu'à ce que la mort les a surpris ! »
Celui qui demande pardon à Dieu à chaque fois ne peut être considéré comme persistant s'il a le regret.

[3] Ne jamais insulter les gens ou avoir des jugements négatifs à leur égard : car nul ne peut connaître quel sera son dénouement final ! Il faut respecter les différences doctrinales ou de religion : c’est la règle d’or en Islam.
Le Takfîr est le fait d’accuser les gens de mécréance : c’est un péché qui met en péril le dogme du musulman et tue sa foi en Dieu.
Celui qui témoigne qu’il n’ y a de divinité si ce n’est Allah et que Muhammad (paix et salut sur lui) est Son dernier Messager et qui ne nie auncun pilier de l'Islam, ne pourra- sous aucun prétexte- être considéré comme infidèle ou mécréant, il est musulman même s’il pèche. Le pécheur doit revenir vers Dieu en se repentant (voir At-tawba avec ses conditions); et Dieu est Pardonneur et Miséricordieux.
Le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) a dit :
« Celui qui accuse son frère de mécréance devient lui-même mécréant si son frère ne l’est pas » (bâa bihâ ahaduhumâ) rapporté par Muslim dans son Sahîh.
« Insulter un musulman est une perversion et le combattre est une mécréance » rapporté par Muslim dans son Sahîh.
« Celui qui dit : les gens sont perdus ! Sera le pire des perdants. Et celui qui dit : les gens ont péri ! Sera dans le pire péril » rapporté par Muslim dans son Sahîh.


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