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Doctrine Malikite


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Ibn 'âshir: "L'essentiel de la religion musulmane: Tawhîd, Fiqh et spiritualité, 2éme édition"


(Al-murshid Al-mu'în 'alâ Ad-Darûrî Min 'Ulûm ed-Dîn d'Ibn 'âshir)

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d'Ibn Abî Zayd Al-qirâwânî

Biographie:

L'Imam Mâlik - Sa vie et son époque, ses opinions et son fiqh d'Abou Zahra aux éditions Al-qalam


Nous remercions l'aimable partenariat:

 

Des éditions Iqra Iqrafrance.com

 

De Imusk imusk.fr

 

De El bab éditions elbab-distribution.fr

 

Et de l'édition Selsabil SELSABIL

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Croyants concernés




1. Qui doit jeuner:

Tout Musulman des deux sexes ayant atteint la puberté et jouissant de ses facultés mentales et d'une santé normale. Pour la femme ajoutons le fait de ne pas être en état de mentrues ou de lochies. Sinon son jeûne est invalide. Si les menstrues ou lochies s’interrompent fut-ce un instant avant le lever de l’aube ou même exactement à l’aube (et non après), la femme est assujettie à l’obligation de jeûner le jour : même si elle ne fait pas la grande ablution (Ghusl).

On distingue trois sortes de conditions pour le jeûne :

Les conditions de validité du jeûne qui sont de deux :
Ëtre musulman et le temps du jeûne. Donc si le mécréant jeûne son jeûne ne sera pas accepté.

Les conditions d’obligation sont de trois :
La pubéreté, la possibilité de jeûner et le non voyage (comme cela va être précisé ultérieurement). C'est-à-dire que l’enfant- par exemple- qui n’a pas atteint la pubéreté, n’est pas obligé de jeûner mais s’il jeûne son jeûne sera accepté.

Les conditions d’obligation et de validité sont de trois :
La raison[*], ne pas être en état de mentrues ni de lochies et l’entrée du mois de Ramadan. Donc le fou (par exemple) n’est pas obligé de jeûner et même s’il jeûne son jeûne n’est pas accepté. Idem pour la femme qui a ses mentrues ou lochies ou pour celui qui jeûne avant le mois de Ramadan (exemple quelqu’un qui va jeûner deux jours avant en voulant les compter dans le Ramadan suivant !).

[*] on cite également le cas de perte de conscience, la personne qui s’évanouie à l’aube (au moment de l’intention), ou celui qui s’évanouie après l’aube pendant toute la journée ou une grande partie de la journée (plus que la moitié): rattrapera ce jour concerné.



2. Ceux qui sont dispensés du jeûne:

*Le malade dont le cas s'aggraverait par le Jeûne ou qu’il craint que la guérison ne soit retardée par le jeûne ou qu’il craint de produire une autre maladie ou qu’il lui est très pénible de jeûner (à cause de cette maladie).
*Le combattant dans la voie de Dieu qui verrait sa combativité diminuer par le Jeûne(Il lui est préférable de ne pas jeûner s’il pense (croit) qu’il aura plus de force ainsi. Il rattrapera bien sûr plus tard).
*La personne âgée que le Jeûne pourrait affaiblir ou nuire à sa santé.
*Le voyageur (dans la mesure où ce voyage est licite et permet la réduction de la prière). Dans notre école il est préférable pour le voyageur s'il le peut de jeûner (sauf si cela présente une gêne ou une difficulté pour lui).
*Celui qui a perdu la raison: Qui devient fou ; ou s’évanouie à l’aube(au moment de l’intention) ; ou celui qui s’évanouie après l’aube pendant toute la journée ou une grande partie de la journée (plus que la moitié) : ils rattraperont ce jour concerné.
*La femme enceinte qui risque des complications en jeûnant. [1]
*La femme qui allaite un nourrisson et qui craint pour la santé de son bébé (ou pour sa santé).
*Celui qui supporte très difficilement le Jeûne comme le vieillard ou celui atteint d’une maladie permanente(alla-thîna yutîqûnahu).

On verra dans les autres chapitres les modalités du rattrapage et de la compensation.

[1]La règle est la suivante :
Lorsque la femme enceinte a peur de la dégradation de la santé de son enfant, d’elle-même ou des deux à la fois, elle peut interrompre le jeûne et rattrapera le nombre de jours manqués plus tard.
Si le jeûne est dangereux pour sa vie ou pour celle du bébé ou si elle craint par le jeûne un grand mal pour elle ou pour le bébé: dans ces cas, elle ne doit pas jeûner (il sera interdit pour elle de jeûner) et elle rattrapera plus tard les jours manqués.
Quelques médecins rapportent :
La grossesse se divise en 3 étapes:
- la 1ère étape : les 3 premiers mois lors du développement du foetus.
- la 2éme étape : les 3 mois qui suivent.
- la 3éme étape : les 3 derniers mois de la grossesse.
Lors de la 1ère étape, la femme est tenue de manger car le foetus en a besoin pour son développement.
Lors de la 2éme étape, la femme enceinte peut jeûner, à condition qu’elle soit bien portante, qu’elle ne soit atteinte d’anémie ou ne souffre de manques de protéines ou d’acides aminés… Ainsi la femme enceinte dans cette phase est tenue de jeûner (sauf si elle rencontre des soucis ou des problèmes et en consultant un médecin honnête).
Lors de la 3éme étape, la femme est tenu de manger car dans ce cas le bébé puise directement dans les réserves de la mère, celle ci risque des complications ainsi que son bébé. En effet, le jeûne dans cette phase peut avoir des effets désavantageux sur la formation des différents organes du fœtus.
Notre conseil : Il faut donc un suivi médical et il faut que le médecin (spécialiste sérieux) donne son avis avant que la femme enceinte décide ou non de jêuner en fonction de son état et de celui du bébé.


Introduction | Traduction des vers d'Ibn Ashir sur le Jeûne | Croyants concernés | Quand est il interdit de jeûner ? | Qui doit réparation et comment ? | Important : expiation ou seulement rattrapage | Cas de la femme en cessation de menstrues | Femme enceinte et le jeûne | Actes autorisés et tolérés pendant le jeûne | Cas de pardon | Ta'jîl al-futûr wa tâkhîr as-suhûr | Fatwas sur des éléments concernant notre époque et leur incidence sur le jeûne | Mérites du mois de Ramadan | La nuit de la valeur | Zakât Al-fitr

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