Doctrine Malikite


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Ibn 'âshir: "L'essentiel de la religion musulmane: Tawhîd, Fiqh et spiritualité, 2éme édition"


(Al-murshid Al-mu'în 'alâ Ad-Darûrî Min 'Ulûm ed-Dîn d'Ibn 'âshir)

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d'Ibn Abî Zayd Al-qirâwânî

Biographie:

L'Imam Mâlik - Sa vie et son époque, ses opinions et son fiqh d'Abou Zahra aux éditions Al-qalam


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L'eau pure et purifiante




L’eau qui doit être utilisée pour la purification rituelle (Wudu, Ghusl, nettoyage des souillures…) est l’eau pure et purifiante.

L’eau naturelle, celle du ciel et de la terre : pluie, mer, rivières, source, puits, eau des neiges ainsi que l’eau du robinet : est considérée comme pure et purifante.

La règle générale est que : l’odeur, le goût et la couleur de l’eau ne doivent pas être altérés :
Si les matières pures ou les minéraux dissous dans l’eau font partie de sa constitution comme sa terre ou comme le chlore (utilisé pour le traitement de l’eau) ou le calcaire, cette eau est considérée pure et purifiante et est bonne pour la purification rituelle (ablution, ghusl et autres).
Si la matière dans l’eau altère son odeur, sa couleur ou son goût et n’est pas parmi les matières qui la constitue ou qui se forme dans l’eau en générale, cette eau n’est pas valide pour la purification rituelle (même si elle est pure, elle n’est pas purifiante au sens rituel) : exemple : l’eau savonnée (mélangée au savon : on peut l’utiliser dans nos tâches ordinaires non rituelles (‘âdât) comme laver le linge ou la vaisselle ou le sol mais on ne peut pas faire avec de purification rituelle telle que l’ablution mineure ou majeure ou le nettoyage des souillures).

L’eau souillée (najis) (altérée par une souillure) n’est ni pure ni purifiante elle ne doit pas être utilisée ni pour la purification rituelle ni même pour nos tâches de lavages ordinaires non rituelles (‘âdât).

En résumé, le principe est que toute eau est pure et purifiante à moins que :
•Un corps pur (étranger) s’y mêle en altérant l’une ou plusieurs de ses propriétés initiales (goût, odeur ou couleur) [1]. L’eau, bien que pure, n’est plus purifiante et perd sa qualité de source de purification rituelle.
•Une impureté s’y mêle en altérant l’une ou plusieurs de ses propriétés initiales (goût, odeur ou couleur). L’eau devient ainsi impure.

NOTEZ BIEN: l'eau des mers et des océans (bien que salée) est une eau pure et purifiante par Hadîth du Prophète (paix et salut sur lui).

Ibn Abî Zayd dit dans sa Risâla : chapitre 3 :
Celui qui prie confie les secrets de son coeur à son Seigneur. Il doit donc se préparer à cet acte par l’ablution (wod’oû’) ou par la purification (t’uhr) par lavage, dans le cas ou cette dernière est obligatoire. Ablution et purification se feront à l’eau pure et non mélangée d’une impureté (najâsa) [légale]; on n’emploie point une eau dont la couleur[2] a été altérée par un corps étranger pur ou impur. Exception est faite pour l’eau qui a été altérée par la terre qui la contient. C’est le cas des eaux des terrains salins ou bourbeux et autres du même genre[3] . L’eau du ciel, l’eau des puits, l’eau des sources et l’eau de la mer sont bonnes, pures et purifiantes. L’eau dont la couleur a été altérée par un corps pur qui s’y est désintégré est pure, mais non purifiante pour l’ablution, pour la purification par lavage ou pour effacer l’impureté d’une souillure [4]. L’eau altérée par la présence d’un corps impur n’est pas pure. Une petite quantité d’eau est rendue impure par la présence d’une petite quantité d’un corps impur, même si celle-ci n’entraîne pas l’altération[5] .
Il est recommandé d’user de peu d’eau tout en accomplissant rigoureusement les pratiques de la purification par lavage. En user avec prodigalité est un excès et une pratique contraire à la Sunna.


Notes:
[1]Exception est faite pour l’eau qui a été altérée par la terre qui la contient. C’est le cas des eaux des terrains salins ou bourbeux et autres du même genre : comme les eaux sulfureuses, celle qui contiennent du gypse, de l’alun, de la chaux, même si on a mis ces produits intentionnellement pour le traitement de l’eau.

[2]Ou le goût ou l’odeur.

[3]Par exemple : les eaux sulfureuses, celle qui contiennent du gypse, de l’alun, de la chaux, même si on a mis ces produits intentionnellement pour le traitement de l’eau.

[4]C’est-à-dire qu’elle ne peut enlever que la souillure matérielle mais ne peut faire cesser le caractère légal d’impureté de cette souillure.

[5]On admet cependant pratiquement que l’eau, en quelque quantité qu’elle soit, ne devient impure que par l’altération de sa couleur, de son odeur et de son goût. Cependant, quand une petite quantité d’eau contient plus d’une goutte d’un corps impur, mais qui ne produit pas la dite altération, il est recommandé de ne pas l’utiliser si l’on dispose d’une autre eau.

Nos références:
Al-Fiqh 'al-alâ al-madhâhib al-arba'a d'Al-jazîrî tome I, page 34 et suivantes, Taqrîb al-Fiqh al-mâlikî du docteur 'Abdellah Mu'sir, tome I page 93 et suivantes et la Risâla d'Ibn Abî Zayd chapitre 3.


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